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oatesPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Aucun doute : il n’y a pas meilleur pour mettre l’Amérique sur le divan. A 86 ans et une centaine de livres publiés (dont quelques-uns sous pseudonyme) parmi lesquels « De la boxe Â»- 1987, « Nous étions les Mulvaney Â»- 1996, ou encore « Blonde Â»- 1999, Joyce Carol Oates- vieille dame très fréquentable, peut s’emparer de n’importe quelle thématique, elle en offrira un texte impeccable- même si, cette année encore, les jurés du prix Nobel de littérature l’ont ignorée. Qu’importe ! l’écrivaine née à Lockport dans l’Etat de New York nous envoie un des livres les plus importants de cette année 2024- c’est « Boucher Â», sous-titré « Père de la gyno-psychiatrie moderne Â».

Lire la suite : « Boucher » de Joyce Carol Oates : le portrait d’un médecin abject et fou…

lattesPar Félix Brun - Lagrandeparade.com / Manthia est un migrant malien, un sans-papiers ; dans le centre de rétention où il est incarcéré, il va - dans un long monologue - raconter son aventure malheureuse vers la France au juge et à l’interprète qui l’interrogent.

Lire la suite :  Deux grands hommes et demi : l’amitié magnifiée, la puissance des mots !

AlmodovarPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Une confidence : « J’ouvre la porte sur une partie de ma vie dont je n’ai jamais parlé Â». Et encore, après avoir ressorti des histoires qui prenaient la poussière dans de vieux classeurs bleus : « Je n’étais pas satisfait de ma performance d’écrivain. Je trouvais mes récits puérils et prudes. Pourtant, quand je les ai relus, j’ai été agréablement surpris. Je m’y suis retrouvé. Finalement, je suis toujours le même Â».

Lire la suite : « Le dernier rêve » : Pedro Almodóvar est aussi (excellent) écrivain !

HillPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Soit Jack et Elizabeth. « Il vit seul au troisième étage d’un vieil immeuble en brique dans vue sur le ciel. Quand il regarde par la fenêtre, il ne voit que sa fenêtre à elle- de l’autre côté de l’étroite ruelle, presque à portée de main, où elle vit seule, elle aussi, au troisième étage d’un autre vieil immeuble.

Lire la suite : « Bien-être » de Nathan Hill : l’amour en pente douce…

ChevalierPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Confié avec gourmandise, un aveu : « Un homme est venu me voir à la fin d’une rencontre en me disant que je devrais écrire sur les perles de verre de Murano, d’autant qu’elles étaient façonnées par des femmes à la table de leur cuisine, et il m’a donné des livres sur ce sujet Â». Sept ans plus tard, Tracy Chevalier, 62 ans, née à Washington (Etats-Unis) et vivant en Grande-Bretagne, repense à cette rencontre. Elle est alors l’auteure à grands succès- parmi lesquels « La Jeune Fille à la perle Â» (2000), inspiré par le célèbre tableau de Vermeer. Elle dit aussi : « J’aime écrire sur ce que les gens fabriquent, qu’il s’agisse de peinture, de broderie ou de confection de courtepointe ! Â» Et puis, il y a aussi Venise, « un lieu si merveilleux que le moindre prétexte est bon pour y retourner Â». Ainsi, Tracy Chevalier est allée jusqu’à la Sérénissime, y a travaillé, enquêté sur les verriers de Murano et leur art qui ne doit jamais atteindre la « terraferma Â» (surtout quand, comme au XVe siècle, une épidémie de peste a frappé Venise et sa région), leurs traditions, leurs secrets de fabrication. Résultat : « La Fileuse de verre Â», un roman très réussi, tout autant historique que féministe.

Lire la suite : La Fileuse de verre : l’autre jeune fille de Tracy Chevalier

ReusPar Félix brun - Lagrandeparade.com/ L’an 2066. Reus, une ville de Catalogne. Notre planète vient de vivre la troisième Guerre Mondiale ; l’épidémie massive du virus Marburg et un Pacte de la Honte a été signé entre les Etats-Unis et les pays européens : la péninsule ibérique doit être évacuée pour devenir une gigantesque base militaire. Certains vont résister pour rester sur leur terre et défier ainsi les autorités.

Lire la suite : Reus 2066 : une dystopie curieuse, étonnante et profonde de Pablo Martin Sanchez 

ni dieux Par Sylvie Gagnère - Lagrandeparade.com/ Un afro-américain est tué par la police ; il se droguait, avait coupé les ponts avec sa sÅ“ur Laina. Un fait divers comme il s’en passe chaque jour aux États-Unis. La jeune femme tente de faire le deuil de son frère, sans trop chercher à comprendre ce qui lui est arrivé. Lorsqu’elle reçoit la vidéo du meurtre, toutefois, c’est le choc : on y voit un policier poursuivre un énorme loup et tirer sur lui. Enfin, sur Lincoln, que l’on retrouve nu et criblé de balles. Les monstres existent, son frère en était un.

Lire la suite : Ni dieux, ni monstres : un roman dont la narration tisse les fils d’un récit étrange et poignant

sangPar Sylvie Gagnère - Lagrandeparade.com/ Anna et Adam sont jumeaux. Ils habitent un hameau abandonné, dans ce qui fut une communauté fondée pour tenter d’échapper à un étrange fléau. Dans l’attente de la venue de Tempête, l’apocalypse, ils survivent, avec pour seule compagnie le vieux Koan, autrefois chef du village, qui exerce encore une influence débilitante. Adam monte la garde le jour et Anna la nuit. Ils ne se croisent qu’à l’aube et au crépuscule, pour se plier à de violents rituels de purification. Lorsqu’un ancien habitant de la commune revient, leur quotidien et leurs convictions vont être bousculés.

Lire la suite : Jours de sang : puissant, dérangeant, touchant, un roman inclassable et indispensable

luccaPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / A flanc de montagne, entre Italie et Slovénie, un vieil homme campe. En préface du livre, l’auteur s’adresse au lecteur en présentant les deux personnages : « Lui, c’est un vieux campeur solitaire. Il passe de longues périodes en montagne, même en hiver. Elle, c’est une jeune gitane qui a fui sa famille et son campement. Chez nous on les appelle les romanichels, en Irlande des travellers, voyageurs, définition appropriée Â». L’auteur s’appelle Erri De Luca, 74 ans, né à Naples, journaliste engagé, poète, traducteur italien contemporain et grand connaisseur de l’escalade en montagne, on le suit avec grande attention depuis son premier texte, « Une fois, un jour Â» paru en 1989 et on le retrouve, comme chaque année, en ce printemps finissant avec « Les règles du Mikado Â», un livre aussi court (à peine plus de 150 pages) qu’étourdissant et à l’architecture remarquable. Des deux personnages, on ne connaîtra pas leurs noms et prénoms- précision de l’auteur : « Leurs noms ne comptent pas pour moi. Ils n’ajoutent rien aux gens. Au contraire, ils retirent… Â»

Lire la suite : « Les règles du Mikado » : Erri De Luca à la baguette

imposturePar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Ça ressemble fort à une idée fixe, quasi à une obsession. Ecrire pour se mettre à la place des autres.

Lire la suite : « L’imposture » de Zadie Smith : le roman historique en majesté…

salman rushdiePar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Sur le plateau de la chaîne télé américaine CBS en soirée de ce dimanche 14 avril, le journaliste déclenche le minuteur de son téléphone portable. Fin du silence vingt-sept secondes plus tard.

Lire la suite : « Le Couteau » de Salman Rushdie : violence, amour et écriture…

AusterPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Pour le grand romancier japonais Haruki Murakami, aucun doute : « Paul Auster est un génie ! Â» Pour la comédienne et écrivaine française Irène Jacob, il est « cet ‘’Homme qui marche’’ de Giacometti.

Lire la suite : « Baumgartner » de Paul Auster : le roman à remonter le temps

cixinPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Trois suggestions de lecture pour une semaine. D’abord, on commence avec le Chinois Liu Cixin, écrivain star entre science-fiction et fantastique ; on enchaîne avec l’écrivain américain Ta-Nehisi Coates pour la réédition d’un texte puissant en forme de lettre à son fils, et on boucle la semaine avec l’Islandais Arnaldur Indridason, un des meilleurs auteurs de polar contemporains pour une cinquième enquête de son héros flic retraité et obsédé par le passé… Bonne lecture !

LIU CIXIN : « L’ère de la supernova Â»

Pas moins de vingt et un ans aura-t-il fallu attendre pour enfin lire « L’ère de la supernova Â», le livre de Liu Cixin écrit en 2003.. Ancien ingénieur dans la centrale électrique de Yangquan (nord-est de la Chine), il est outre-Atlantique un des auteurs préférés de Barack Obama et d’Elon Musk, et également la coqueluche de la Silicon Valley et de Netflix. Maître en science-fiction et fantastique, il imagine cette fois un funeste corps céleste, né voilà cinq cents millions d’années sous la forme d’une étoile inconnue de la constellation du Cocher qui va finir ses jours en une spectaculaire explosion d’énergie. C’est une supernova, et son explosion va déclencher des radiations jusque sur la Terre. L’ADN de la population terrestre est irrémédiablement anéanti- sauf celle des enfants de moins de 13 ans. Ainsi, ils sont les seuls survivants de leur espèce, et très vite, vont accéder au pouvoir- les adultes, se sachant condamnés, s’empressent de leur transmettre la totalité de leurs connaissances et savoirs. Dès lors, va se poser une question- essentielle : cet héritage va-t-il suffire et satisfaire cette jeunesse immature ? Et d’autres questions comme : que vont-ils faire de ce monde qu’ils rêvent basé sur le jeu ? en cette ère de la supernova, sauront-ils éviter la guerre ?

L’ère de la supernova
Auteur : Liu Cixin
Editions : Actes Sud
468 pages
Prix : 24 €

 

coatesTA-NEHISI COATES : « Entre le monde et moi Â»

Lors de la parution originelle outre-Atlantique en 2015 d’« Entre le monde et moi Â», l’auteur journaliste fut immédiatement qualifié de « chroniqueur de la rupture radicale entre noirs et blancs aux Etats-Unis Â» et reçut le National Book Award (catégorie non-fiction). Le livre, sous-titré « Lettre à mon fils Â» (qui avait, lors de la première parution, 15 ans) reparaît en ce début 2024 dans une nouvelle traduction et une préface inédite de l’auteur. Plus que jamais, « Entre le monde et moi Â»- titre inspiré par les mots du poète américain naturalisé français Richard Wright (1908-1960), démonte le mécanisme du racisme. Nombre d’auteur.e.s- sous la couverture de polémiste- se seraient laissés aller à une colère mal maîtrisée- il est différemment avec Ta-Nehisi Coates. Son écriture est vive, cinglante, coupante et rapeuse. Jeune homme, il a découvert les écrits de Malcolm X, ne s’est pas remis de la mort de son copain de fac Prince Jones- fils de médecin et tué par un policier… A l’âge d’homme, il pense toujours à la phrase de son père : « Si ce n’est pas moi qui te bats, ce sera la police Â». Aujourd’hui, dans l’Amérique du Black Lives Matter et du spectre d’un possible retour de Donald Trump, il confie : « En grandissant, j’ai appris qu’il y avait effectivement de bonnes raisons d’avoir peur… Â»

Entre le monde et moi
Auteur : Ta-Nehisi Coates
Editions : Autrement
208 pages
Prix : 19 €

 

islandeARNALDUR INDRIDASON : « Les Parias Â»

On plonge dans le noir. On s’offre pour guide un maître du clair-obscur. Rien moins que le meilleur auteur islandais de polar, à savoir Arnaldur Indridason, à ce jour 18 millions d’exemplaires vendus dans le monde et traduit en 40 langues. Ces temps-ci, il nous envoie « Les Parias Â», la cinquième enquête de son flic retraité Konrad. Il ne peut s’empêcher de se mêler des enquêtes en cours, surtout si elles ont un lien avec le passé. Alors, quand une veuve se pointe à la police scientifique avec un pistolet- un Luger, il se lance dans l’enquête : l’arme aurait appartenu au mari défunt et a servi pour un crime commis en 1955. Konrad est obsédé par le passé (« dans sa carrière, il ne s’était jamais intéressé aux enquêtes irrésolues Â»), par l’énigme de son père assassiné- tant qu’il n’aura pas résolu le mystère, il sera habité par la colère et la vengeance. On plonge dans l’Islande des années 1960, c’est le temps de l’inflation, de la précarité, de la chasse aux homosexuels, des yeux fermés sur les agissements des pédophiles, des trafics, des flics corrompus et sans morale- c’est le temps des parias. Le temps d’une Islande sans scrupules… Et d’une écriture fluide, dans les de Konrad, Arnaldur Indridason signe un roman furieusement noir, entre passé et présent.

Les Parias
Auteur : Arnaldur Indridason
Editions : Métailié
304 pages
Prix : 22,50 €

 

 


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