Par Catherine Verne - Lagrandeparade.com/ « Les Printemps et Automnes » sont ces récits relatant les haut-faits marquant la Chine de 722 à 468 avant Jésus Christ. Ce sont les historiographes du royaume de Lu, comptant une remarquable poétesse, qui consignèrent ainsi sur leurs tablettes de bambou le moindre vent de changement. Des textes d’une valeur historique et pas seulement littéraire, du fait de remonter à la période trouble où les nomades barbares menacent d’envahir le territoire et parce qu’ils restituent la transition chinoise de la féodalité à l’ordre impérial. Dans le présent ouvrage, l’écrivain Li Jingze prend un plaisir jubilatoire et communicatif à raconter telle ou telle anecdote épinglée dans ces annales. On y apprend avantageusement pourquoi Confucius n’avait pas les cheveux en bataille ; on y découvre le souverain hors la loi Pi, incarnation du mal arendtien ; on y suit le procès exceptionnel d’un seigneur feudataire… Une fresque exquise d’épisodes épiques sur fond d’incestes, empoisonnements sophistiqués et autres férocités, mettant en scène des figures shakespeariennes qui font goûter leur vin à des eunuques et se prennent de passion pour l’élevage des grues.
Les Printemps et Automnes
Auteur : Li Jingze
Editeur : Picquier
Traduction : Hervé Denès
Parution : Novembre 2019
Prix : 19, 50 €
Par Félix Brun - Lagrandeparade.com/ 2015, la Chine profonde, dans un village de la région Gaotian, le mois de juin… Li Nianian un garçon de 15 ans est voisin de Yan Lianke en mal d’inspiration et quelque peu désemparé. Li Nianian passe pour un idiot, un peu simplet…il implore les esprits pour guérir les villageois qui sombrent dans une épidémie de somnambulisme. Une nuit cauchemardesque sans limites…viols, vols, assassinats, confessions, révélations, délations, …tous les codes, toute la morale, toute marque d’humanité sont transgressés ! Tout devient irrationnel, irréfléchi, démentiel ! Le monde de la nuit, des ténèbres, a perdu ses repères, ses valeurs, son humanisme.
Lire la suite : La mort du soleil : l’étrange roman de Yan Lianke
Par Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Un avertissement, tout simple : « Selon le Centre national pour les enfants disparus et exploités, environ 800 000 enfants disparaissent chaque année aux Etats-Unis. La plupart sont retrouvés. Des milliers ne le sont pas »…
Lire la suite : L’Institut : Stephen King, encore et toujours maître ès horreur…
Voici la seconde sélection de cette rentrée de janvier 2020 par Serge Bressan - Lagrandeparade.com.
« Quand on parle du diable » de Joseph Denize
Un des meilleurs « premiers romans » de cette rentrée d’hiver 2020 : « Quand on parle du diable » de Joseph Denize.
Lire la suite : C’est la rentrée avec …: Joseph Denize, Linda Lê, et Elif Shafak
C'est la rentrée de janvier! Une sélection de Serge Bressan - Lagrandeparade.com
« Kim Jiyoung, née en 1982 » de Nam-Joo Cho
Un bandeau ceint le livre : « Le roman coréen phénomène. Vendu à des millions d’exemplaires, en cours de traduction dans plus de 20 pays ! »
Lire la suite : C’est la rentrée avec… : Nam-Joo Cho, Eve Ensler, Pierre Lemaitre et Chigozie Obioma
Par Catherine Verne - Lagrandeparade.com/ Max Lurie passe à table pour livrer à qui voudra l’entendre une logorrhée intarissable au fil des pages, sous forme d’intervention podcastée, confidence en mode off et autres apartés. Tout y passe, surtout à l’antenne, de son quotidien on ne peut plus banal, de son passé de looser, de ses amours ratées… Un tel déballage fascine son public virtuel qui en redemande, plébiscitant ses podcasts les plus décalés.
Par Catherine Verne - Lagrandeparade.com/ Si la carte n’est pas le territoire, tant s’en faut que le livre soit le voyage. Et pourtant Zhiyuan Xu se livre ici à un exercice littéraire où il parvient à faire revivre histoire et géographie au fil d’une seule trame. Le Chinois en lui, inquiet du visage nouveau qu’a pris son pays, y part pour ainsi dire, en reconnaissance.
Par Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Entre « Frantumaglia »- recueil d’essais et de lettres paru en ce début d’année, et un nouveau roman, « La vita bugiarda degli adulti » (« La vie mensongère des adultes), paru en Italie début novembre et annoncé en VF pour fin 2020, Elena Ferrante se glisse en librairie en cet automne. Encore et toujours le masque et la plume avec « Chroniques du hasard », petit (moins de 130 pages) recueil réunissant des textes rédigés pour le quotidien britannique « The Guardian » au long de l’année 2018 et délicatement illustré par Andrea Ucini.
Lire la suite : Chroniques du hasard : délicate et lucide Elena Ferrante
Par Serge Bressan - Lagrandeparade.com/ Il est de retour. Et c’est un deuxième roman diablement iconoclaste. Passé par le journalisme, l’Allemand Timur Vermes (52 ans, né à Nuremberg et d’origine hongroise par son père) ne craint pas de bousculer les us et coutumes ou encore la bienpensance littéraire.
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.com/ Les écrivains (romanciers) sont fascinés par la peinture. Comme si c'était l'art ultime, indépassable. Les écrivains américains, en particulier, comme le fut Ernest Hemingway, sont fascinés non seulement par l'art pictural, donc par la capitale Française et ses musées. Percival Everett perpétue la tradition, avec Tout ce bleu (So much blue), en imaginant l'histoire de cet artiste peintre, noir américain, Kevin Pace (pas Spacey, non) qui, la soixantaine passée, part sur les pas de son passé, et de ses lourds secrets.
Par Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Les années 1950 à Rome. Des petits malfrats font la loi dans cette Italie de l’après-guerre, cette Italie chaotique qui a inspiré à Pier Paolo Pasolini (1922- 1975) pour un premier roman, Les Ragazzi. Quelque temps plus tard, le romancier et cinéaste italien publiait Une vie violente, son deuxième roman en librairies en 1959 (et en VF en 1961)- ce fut un grand succès… et aussi un énorme scandale. En cet automne 2019, l’éditeur Buchet-Chastel publie à nouveau Une vie violente, dans une nouvelle traduction signée Jean-Paul Manganaro, considéré comme l’un des meilleurs traducteurs de l’italien au français depuis de nombreuses années.
Lire la suite : Une vie violente : Pier Paolo Pasolini dans une nouvelle traduction
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.com/ Dave Eggers est le fondateur du magazine littéraire The Believer (sa femme, l'écrivaine Vendela Vida, en est la rédactrice en chef) et de la maison d'édition McSweeney's. Il a créé une association fantastique (Valencia 826), d'aide aux devoirs dans les quartiers défavorisés de San Francisco, il y a 20 ans, devenue un atelier d'écriture (d'anciens « aidés » sont devenus écrivains encadrants) décliné en différents endroits du monde... A moins de 50 ans, il a déjà publié une quinzaine de livres, depuis son premier roman A Heartbreaking Work of Staggering Genius, traduit : « Une oeuvre déchirante d'un génie renversant » (basé sur sa vraie vie, ou comment il est devenu le tuteur de son jeune frère après la mort, dans un accident de voiture, de ses parents... et c'est drôle !), paru en 2001, aux Éditions Balland (collector). Bref, ce type sait tout faire et sa vie a un sens, comme ses ouvrages littéraires. Ils disent le monde dans lequel nous vivons, avec une cruelle ironie, une acuité mordante, un humour caustique jamais blessant, ni lourdingue. C'est toujours fin, subtile, d'une grand intelligence, d'une clairvoyance bienveillante.
Par Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Une presse anglo-saxonne dithyrambique… Du « New Yorker » qui évoque Dickens et Tolstoï à « The Observer » qui met en avant « une merveilleuse description du mariage », tous ces journaux mettent en avant Diana Evans, 41 ans, journaliste puis auteure britannico-nigériane qui a publié son premier roman, « 26A » en 2005 récompensé par le prestigieux Prix Orange, et qu’on retrouve en cet automne naissant avec son troisième roman, « Ordinary People ».
Lire la suite : « Ordinary People » de Diana Evans : histoires de couples…
Par Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Se souvenir. Se souvenir mal. Oublier… Ecrire : « Voici bien des années, j’ai quitté les vastes plaines du Minnesota rural pour l’île de Manhattan, en quête du héros de mon premier roman. A mon arrivée, en août 1978, ce héros était moins un personnage qu’une possibilité rythmique, une créature embryonnaire de mon imagination, que je ressentais comme une série de battements métriques s’accélérant ou ralentissant avec mon pas… » Quarante ans plus tard, par hasard, la narratrice S.H. retrouve son journal de cette année 1978 et écrit un récit autobiographique- c’est le septième roman de l’Américaine Siri Hustvedt, joliment titré « Souvenirs de l’avenir ». Un roman à la construction vertigineuse et parfaitement maîtrisé.
Lire la suite : Souvenirs de l’avenir : dialogue entre les « moi » de Siri Hustvedt
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