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forme de l'eauPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Imaginez une jeune femme muette qui vit au dessus d’un théâtre à l’italienne reconverti en cinéma. Appelons-la Elisa, tiens. Son sexagénaire de voisin - Giles? - est un talentueux illustrateur récemment déchu de son emploi ( victime du progrès et de la mode naissante de la photographie), amoureux transi d’un playboy à la mentalité de cow-boy qui vend des tartes au citron vert insipide. Tous deux partagent des moments privilégiés en compagnie de comédies musicales où ils aiment à laisser leurs jambes virevolter allègrement en symbiose. Elisa travaille comme femme de ménage dans un laboratoire gouvernemental ultra-secret ; sa compagne de balais et de confidences, Zelda, a un mari au tempérament aussi amorphe et taiseux que le sien est bien trempé. Travaille aussi là-bas le Docteur Robert Hoffstetler, chercheur passionné, qui fricote d’un peu trop avec les Russes.

Lire la suite : La forme de l’eau : un conte fantastique d’une puissance émotionnelle remarquable

la fête est finiePar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Céleste et Sihem arrivent le même jour dans un centre de désintoxication, physiquement épuisées et dans le même état de manque. Céleste a touché à tout, vit dans la rue ou selon les opportunités d'hébergement qui s'offrent pour la nuit. Elle aime "se mettre la tête à l'envers parce que ça fait du bien."

Lire la suite : La fête est finie : un combat contre la dépendance saisissant

Corps EtrangerPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Lorsque Samia, échoue, comme beaucoup de clandestins, sur les rivages de l'Europe, elle n'a qu'une angoisse:  celle d’être rattrapée par un frère radicalisé qu’elle avait dénoncé. Recueillie d'abord par Imed, une connaissance de son village devenu barman sur Paris, elle décroche ensuite un travail d'aide ménagère chez Leila, une veuve - elle aussi une migrante d'une autre époque et qui a connu une ascension sociale et qui lui offre un toit, échappant par la même occasion au milieu étouffant et machiste qu'elle avait déjà fui en quittant son pays. Samia, Imed et Leila vont former malgré eux un trio chargé de désir et de peur dans lequel la question identitaire, en tant qu'êtres déracinés mais aussi en tant qu'êtres de chair, s'avère au coeur des tiraillements et des enjeux du quotidien. 

Lire la suite : Corps Etranger : une réflexion percutante sur les aspirations complexes de la femme déracinée

Human FlowPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Au départ, un constant aussi inquiétant que dramatique : 65 millions de terriens ont été contraints de quitter leur pays pour fuir la famine, les bouleversements climatiques ou encore la guerre : il s'agit du plus important flux migratoire depuis la Seconde Guerre mondiale.

Lire la suite : Human Flow : une tragédie en kaléidoscope à l'esthétisation dérangeante

IndivisibiliPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Castelvolturno, Campanie. En bord de mer, un no man’s land où la misère est une compagne qui poisse les habits de tout un chacun, où la piété fervente cherche à compenser la lie dans laquelle a plongé cette communauté d’êtres qui semblent sortis tout droit d’un film à mi-chemin entre Pasolini et Freaks.

Lire la suite : Indivisibili : les stigmates conséquentiels d’une société noyée dans la misère

La mort de StalinePar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Inspirée de la bande-dessinée à succès de Fabien Nury ( scénario) et Thierry Robin ( dessin) parue chez Dargaud et présentée en avant-première lors du Festival International de la Bande-Dessinée d’Angoulême, « La mort de Staline » a déclenché jeudi 25 janvier 2018 au Vaisseau Moebius de la Cité de la BD une salve de rires et d’applaudissements bien mérité.

Lire la suite : La mort de Staline : une chronique historique hilarante qui fait putsch !

une saisonPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Abbas était professeur de français en Centrafrique...mais il a du fuir la guerre avec ses deux enfants et il espère bâtir une nouvelle vie en France. En attendant d’obtenir le statut de réfugié, Abbas a scolarisé ses enfants ( Asma et Yacine) et il vend des fruits et légumes sur un marché ; il y a, d'ailleurs, rencontré Carole. Hanté par les fantômes du passé et notamment celui de sa défunte épouse ( interprétée par la chanteuse Sandra Nkaké qui offre quelques instants de grâce mélodiques), entouré d'autres compagnons d'infortune aux sorts tout aussi peu enviables, Abbas, avec courage, tente d'affronter l'injustice de son destin dans un pays qui ne facilite en rien son intégration. Si le droit d'asile lui est refusé, qu'adviendra-t-il de lui et de ses enfants  ? Et comment Carole, privée du foyer qu’elle a cru reconstruire, pourra-t-elle tenir le coup?

Lire la suite : Une saison en France : Sandrine Bonnaire, de Paris à Calais

marie curiePar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Marie Skłodowska-Curie est une physicienne-chimiste d’origine polonaise, pionnière dans l’étude de la radioactivité. Elle travaille en étroite connivence avec son mari, Pierre Curie, pour développer la recherche scientifique. Cependant, dans ce milieu terriblement masculin et conservateur, la jeune épouse doit lutter pour se faire une place…et lorsque Pierre décède de manière accidentelle, les obstacles pour poursuivre leurs travaux se multiplient. Jusqu’au Prix Nobel de physique en 1903, et de chimie en 1911, le chemin sera long. Le long-métrage s’achève ainsi sur un fondu complice et significatif entre Marie et sa fille Irène…qui obtiendra également le prix Nobel de chimie en 1935 pour la découverte de la radioactivité artificielle, conjointement avec son époux, Frédéric Joliot.

Lire la suite : Marie Curie : un fragile portrait d'une scientifique féministe à l'avant-garde

lumièrePar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Misako compose des textes pour l’audiodescription de films. De nature un brin insaisissable et rêveuse, elle semble toujours flotter au milieu des mots qu’elle use sans cesse pour décrire les objets, les paysages, les situations qui l’entourent. Depuis le décès de son père, elle voit sa mère décliner et perdre doucement la raison. Les visites qu’elle lui rend sont toujours prétexte à un retour en enfance derrière laquelle elle court désespérément. Lors d’une projection, elle fait la connaissance de Masaya, un ancien photographe de renom, au caractère marqué, dont la vue se détériore irrémédiablement et qui sombre doucement dans une dépression sourde. Son appareil-photo, c’était son coeur ; son art, c’était sa raison d’exister… Aigri, ce dernier reproche à Misako d’être trop intrusive dans son travail : « Si tous les interstices sont emplis par des mots, ça peut être gênant. » Entre cet homme qui perd la lumière et cette jeune femme en quête d’un coucher de soleil originel, des sentiments puissants vont cependant naître. « Vers la lumière » est une ode bouleversante à la lumière, au cinéma et aux mots, ouvroirs potentiels extraordinaires d’émotions.

Lire la suite : Vers la lumière : « Rien n’est plus beau que ce que l’on a sous les yeux et qui s’apprête à...

NonPar Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Vous avez aimé "Les Nouveaux sauvages", ce film argentin de Damian Szifron (2014), ou  certains films espagnols au bord de la crise de nerf ? Il y a de fortes chances que vous appréciez "Non", de Ximun Fuchs et Eñaut Castagnet, qui raconte l'itinéraire d'une colère. D’un pétage de plomb qui rappelle un peu "Un monde sans pitié" (1989), d’Eric Rochant.

Lire la suite : Enaut Castagnet et Ximun Fuchs : le Pouvoir de dire oui au Film Non !

MarianaPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Mariana a 42 ans. Avec son mari Pedro, ils vivent la difficile épreuve des stimulations hormonales et des rendez-vous gynécologiques à répétition qui mèneront à l’implantation d’un embryon. Mariana est issue de la haute bourgeoisie chilienne et elle résiste aussi comme elle peut aux rôles que son père et son mari lui octroient. Signer des papiers concernant l’exploitation forestière familiale sans avoir à émettre le moindre avis, jouer les bonnes épouses et vivre en toute quiétude dans une opulence confortable sans poser de questions, voilà son quotidien. Il n’y a bien qu’auprès de Juan, son professeur d’équitation sexagénaire, ex-colonel suspecté d’exactions pendant la dictature, pour lequel elle éprouve une attirance de plus en plus marquée, qu’elle se sent vivre. Leur liaison ébranle cependant les secrets jusqu’alors bien cachés qui protègent sa famille du passé. Mariana, dont la curiosité et l’insolence n’égalent que l’imprévisibilité, décide d’enquêter…mais aura-t-elle le courage d’aller jusqu’au bout de ses découvertes?

Lire la suite : Mariana : la cravache de l'amant, la curée…et les larmes à l’étrier

MakalaPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Nous sommes au Congo ; un jeune villageois ( nommé Kabwita ) se démène pour tenter d'assurer un avenir plus confortable à sa famille. Il dessine les plans d’un habitat plus spacieux, envisage d’acheter de la tôle pour le toit et d’aménager un jardin potager. Comme ressources il a la force de ses bras, la brousse environnante et une volonté méritoire. Le voilà parti sur des routes dangereuses et éreintantes pour vendre du charbon qu’il a lui-même produit puis stocké dans d’immenses sacs plastiques qu’il a empilés sur sa frêle bicyclette…Une expédition soigneusement préparée. Cinquante kilomètres plus loin, dans la ville grouillante, il tâche de monnayer son effort et découvre avec désillusion le prix de ses rêves.

Lire la suite : Makala : le chemin de croix de l’homme-charbon magnifié par la caméra d’Emmanuel Gras

CallasPar Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Cela commence par des images d’une interview, en noir et blanc, de « La » Callas, qui servira de fil conducteur tout au long du documentaire, de manière chronologique. Un « doc » qui peut se regarder comme un biopic, tant on découvre (enfin) la femme, Maria, qui avait du mal à exister derrière la diva.

Lire la suite : Tom Volf : Où l’on découvre Maria derrière « La » Callas

La VillaPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Calanque du Méjean, à 15 kilomètres de Marseille (...là où se mêle un peu, aussi, l’histoire d’une partie de la « famille d’acteurs » de Guédiguian). Angèle (Ariane Ascaride), Joseph (Jean-Pierre Darroussin) et Armand (Gérard Meylan) se retrouvent réunis autour d’un père diminué.

Lire la suite : La villa : la calanque de Robert Guédiguian, berceau de retrouvailles familiales et d’une humanité...


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