Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Comme pourrait le dire son personnage éponyme, la pièce d’Edmond Rostand est un roc que rien n’ébranle, un monument que l’on visite et revisite à plaisir, une enseigne française dont on s’enorgueillit tant elle est le syncrétisme parfait du romantisme, de la liberté de penser et de l’esprit batailleur.
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Par Bruno Paternot - Lagrandeparade.fr/ Après "La Barbe Bleue" et "Peau d’âne", le Compagnie, dirigée par Jean-Michel Rabeux, présente "La Belle au bois dormant". A partir du conte traditionnel, le metteur en scène et auteur réinvente l’histoire pour la transposer dans un XXIe siècle tout en –isme. La pièce commence par un doux ronflement. Du bois à La Belle, tout le monde va dormir dans cette pièce, sauf le spectateur qui est maintenu en alerte par son rythme effréné.
Par Bruno Paternot - Lagrandeparade.fr/ Dès ses débuts, Didier Bénureau enchaîne rapidement les seconds rôles de franchouillards du cinéma français tout en jouant régulièrement au théâtre, seul ou en troupe. Depuis 1988, il trimbale des personnages de gros beauf un peu dégueu, comme Moralès et compères, ses plus grands des affreux jojos.
Lire la suite : Didier Bénureau : un humoriste qui ne se repose pas sur ses lauriers
Par Justina Zilyte - Lagrandeparade.fr/ « Les lucioles n’ont disparu qu’à la vue de ceux qui ne sont plus à la bonne place pour les voir émettre leurs signaux lumineux » écrit George Didi Huberman en réponse au pessimisme de Pier Paolo Pasolini qui voit dans l’extension des lucioles, une humanité qui se meurt et ne trouve plus sa place dans les sociétés modernes.
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Ah ! Que nous aurions aimé… aimer Cineastas, dédié aux passionnés du 7e Art. A priori, tout y est : modernité de la mise en scène, fond, forme, originalité du décor, des éclairages, du son et de la lumière. Sans oublier l’énergie des acteurs et l’intelligence du texte. Le problème, c’est qu’ils parlent tous en même temps et qu’on sort de ces 1h40 de théâtre cinématographique, la tête farcie de bruit (pas de fureur), de mots… Voilà , c’est ça : trop de mots ! Qui rappelle le reproche fait à Mozart : « trop de notes ». La faute au texte entrecoupé, sur deux niveaux, deux plateaux, placés l’un sur l’autre (l’une des originalités de la pièce), lesquels sont en plus commentés, en scène et au micro, par les acteurs, à tour de rôle, quand ils ne jouent pas. L’impression générale est d’avoir participé à un repas de famille, à Naples... ou à Buenos Aires. Où tout le monde parle sans s’écouter. Quand on ne s’engueule pas…
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Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Elisabeth II est la seule de ses pièces que Thomas Bernhard ait vu jouée en public. Ses œuvres sont vivement imprégnées de sa biographie : atteint de tuberculose pulmonaire, ses problèmes de santé imprègnent ainsi fortement ses écrits. D'origine juive, il ressent en outre un vif ressentiment pour ses compatriotes qui ne se détachent pas, selon lui, des valeurs du national-socialisme et il exprime de façon polémique la souffrance des Juifs face à l'hypocrisie autrichienne, notamment en interdisant dans son testament qu'aucune de ses œuvres ne soit diffusée ou représentée dans le pays pour les cinquante années qui suivraient son décès.
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ « Couple un jour... parents toujours », tel était le titre d’un colloque sur la médiation familiale, qui s’est tenu en 2015. La médiation nous vient d’Amérique du Nord. Elle est née aux États-Unis dans les années 1970. En France, le Code Civil, par la loi du 4 mars 2002 institue la médiation familiale, afin de « faciliter la recherche par les parents d’un exercice consensuel de l’autorité parentale». Le juge peut donc proposer aux parents une médiation et, après avoir recueilli leur accord, désigner un médiateur familial pour y procéder. Lorsqu’un accord de médiation a été rédigé, le juge pourra l’homologuer. En l’absence d’accord, il lui appartiendra de trancher le conflit. Le sujet a l’air rébarbatif, et banal, tant il s’est généralisé, a priori, et pourtant avec « La Médiation », Chloé Lambert interroge avec humour et (im)pertinence la difficulté d'élever un enfant lorsqu'un couple est séparé.
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ «Ah ! Le grand homme », écrit par le metteur en scène Pierre Pradinas, se veut une « farce ». Soit… Des comédiens, prêts à tout pour exercer leur métier, répondent à la convocation d’un metteur en scène fumeux. Leur mission : rendre hommage, le soir-même, dans une salle de banlieue, au grand Jean Vilar… Le temps manque évidemment. Mais les fantômes du Théâtre volent heureusement à leur secours au terme d’une journée délirante. L’intention est louable. Les acteurs se donnent à fond (même si Yvan Le Bolloc’h, potentiellement aspirateur à public, est un peu en retrait) : Jean-Jacques Vanier suscite le rire en ringard lunaire, et tous les autres sont également très bons (Jean-Luc Porraz, Stéphan Wojtowiz, Jean-Pierre Malignon et Serena Reinaldi). Pourtant, la mayonnaise ne prend pas vraiment. C’est amusant, on rit même parfois, heureusement, mais comme dans ces pièce de boulevard où le public est venu pour ça : rigoler nerveusement. Puis un étrange sentiment nous tenaille en sortant de la salle.
Lire la suite : Pierre et Simon Pradinas : une farce sur le théâtre peu convaincante
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ C’eut été dommage de rater un tel talent d’acteur. Alexandre Texier s’est en effet inspiré de sa vie pour camper le personnage d’Alexandre, jeune rêveur, bringueur impudent, qui doit se confronter à la « vraie vie » : le monde du travail.
Lire la suite : L'errance Moderne : un show qui donne la pêche et l'envie d'en découdre
Par Xavier Paquet - Lagrandeparade.fr/ « Bonsoir. Vous avez un nouveau message » C’est par ces quelques mots usuels et habituels dans nos vies connectées que démarre l’histoire de « Quand souffle le vent du nord », pièce adaptée du livre du même nom.
Lire la suite : Quand souffle le vent du nord : l'utopie amoureuse sur les touches d'un clavier
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Anne Théron est une artiste originaire du Nord, à la fois romancière, dramaturge, scénariste, metteure en scène et réalisatrice. Depuis septembre 2014, elle est artiste associée au Théâtre National de Strasbourg et à son école, dirigés par Stanislas Nordey. Elle est également la fondatrice des Productions Merlin avec laquelle elle crée ce qu'elle nomme des "objets" qui mêlent des recherches sur le corps, la vidéo et le son : Anne Théron a notamment monté plusieurs versions de "La Religieuse" d'après Diderot (en 1997 et en 2004), "Le pilier" d'elle-même ( 2000), Antigone/hors-la-loi (2006), Andromaque d'après Racine ( 2011) ou encore deux pièces de Christophe Pellet ("Un doux reniement" en 2010 et "Loin de Corpus Christi en 2013). Pour la saison 2015-2016, elle a imaginé "Ne me touchez pas", une version librement inspirée des Liaisons Dangereuses de Choderlos de Laclos. Elle y convoque les personnages de Merteuil et Valmont, figures immortelles, et y ajoute un personnage, La Voix, qui lui permet un hors-champ indispensable tandis que la marquise et le vicomte s'affrontent dans un ultime face à face. Un travail et une réflexion que nous avions envie d'approfondir avec son démiurge....
Par Marie du Boucher - Lagrandeparade.fr/ Impossible de monter ce monument de la littérature française à la scène ? De faire entendre ce pavé en une heure et demie de spectacle ? Que nenni, c’est le pari emporté haut la main par Sandrine Molaro et Gilles-Vincent Kapps.
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ « Je ne tarderai pas davantage à vous dire l’admiration sans bornes que j’ai conçue pour « Les Créanciers » qui reste et restera la seule œuvre dramaturgique, j’entends faite uniquement pour la scène, dont je veuille me souvenir. » Ainsi parlait André Breton de cette pièce « modernisée » par Frédéric Fage, le metteur en scène, et qui sera « donnée » (comme on disait jadis) à l’Auditorium Saint-Germain (Paris Vie), du 12 au 27 janvier 2016. Mais avant d’en dire plus, rappelons qui était August Strindberg (1849-1912).
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Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Aaaahh ! la famille…Tout a été écrit sur la question (n’est-ce pas, monsieur Gide ?). Mais tout n’avait sans doute pas été chanté. C’est l’originalité de ce spectacle, « Album de famille », créé par la Compagnie du Sans souci, sobre (question mise en scène, décor, lumière, etc…) mais efficace, grâce aux chansons interprétées par de vrais artistes de « spectacle vivant ». Vivant au sens où non seulement les interprètes chantent bien (juste, quoi…la moindre des choses, me direz-vous) mais ils jouent également parfaitement la comédie – c’est le cas de le dire – (quelle commedia dell’arte, la faaamille…) voire d’un instrument (guitare), pour mieux nous faire rire… et pleurer. Les plus grandes tragédies sont familiales, c’est bien connu.
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