Par Elsa Reynal - Lagrandeparade.fr/ Les histoires d’amour finissent mal. C’est un fait… du moins pour Woyzeck. Dans cette pièce inachevée sur fond de misère sociale en Allemagne, Georg Büchner s’inspire librement d’un fait divers du XIXème, et dépeint l’histoire d’un soldat –Woyzeck- qui, pour arrondir ses fins de mois, sert de cobaye à un médecin peu scrupuleux. Après son traitement de choc (il est nourri exclusivement de pois), la folie s’empare peu à peu de lui. Alors, quand il surprend sa femme, prostituée, qui fréquente un tambour-major, l’inévitable se produit…
Lire la suite : Woyzeck : la mise en scène schizophrène troublante d'Eram Sobhani
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Au début, on craint le pire… Le début du spectacle de François Martinez manque de rythme. Déjà, le titre ne vole pas haut : « J’ai fait disparaitre ma femme ». On dirait un sketch des années 60, période Fernand Reynaud. La thématique, également, semble raser les pâquerettes : « A force de vouloir faire voler son assistante au-dessus d'une tronçonneuse, elle a fini par se barrer ! Ce qui est très ennuyeux, vu que son assistante, c'est aussi sa femme… Pour la faire revenir, il est prêt à tout ». Ou comment lire dans les pensées d'une femme ? Comment faire une déclaration d'amour avec un jeu de cartes ? Et surtout : comment faire revenir la femme que vous aimez ? Un seul être vous manque et tout est dépeuplé… Cette absence de l’assistante, dont il ne reste que le string à paillettes et les talons aiguilles, est la plus grande des présences.
Lire la suite : François Martinez aux Blancs-Manteaux : le fils de Garcimor est vivant
Par Virginie Gossart - Lagrandeparade.fr/ Difficile de ne pas se retrouver – tantôt dans un grand éclat de rire, tantôt plus douloureusement – dans les personnages de la pièce de Cecilia Despesse. "Nous les filles", c'est l'histoire d'une Blonde, d'une Brune, et d'une Rousse. Plus que des femmes, ce sont des types féminins très contemporains - d'où le choix de ne pas les nommer plus précisément que par une couleur de cheveux. La Blonde décide – un peu sur un coup de tête – de quitter sa vie confortable et conformiste ; elle rêve du grand amour et croit trouver son prince charmant en la personne d'un "Beau Brun" déjà marié ; la Brune, c'est la bonne copine diamétralement opposée dans ses choix et ses aspirations : blasée des hommes et de la vie, fumant clope sur clope et débitant ses gros mots comme des armes... une sorte de romantique refoulée dont la carapace cache les blessures du passé ; enfin la Rousse, qui n'a rien trouvé de mieux que faire croire à sa mère et à ses amies qu'elle est la voix de la SNCF alors qu'elle est hôtesse de charme pour le téléphone rose...
Par Xavier Paquet - Lagrandeparade.fr/ Si vous avez envie de rompre (avec votre monotonie), d’être infidèle (avec vos sorties habituelles) ou simplement d’être séduit(e) alors il faut aller consulter. On vous conseille 1h20 de thérapie...par le rire avec « Prête moi ta femme » . Une pièce légère et haute en couleurs si vous avez besoin de vous détendre.
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Par Julie Cadilhac- Lagrandeparade.fr/ crédit-photo: Marie Clauzade/ Rouge. Cette couleur, omniprésente sur le plateau, symbolise avec simplicité tous les grands thèmes des Misérables. L'amour d'abord: chrétien pour l'Homme d' église qui protège le vol d'argenterie de l'ancien bagnard, pudique mais passionné pour Marius et Cosette, maternel pour Fantine, "paternel" pour Jean Valjean, patriotique enfin derrière chaque syllabe polémique de l'auteur exilé. Le sang ensuite qui éclabousse trop souvent la vie des pauvres hères que décrit Hugo. La révolution qui gronde sur les barricades. La vie qui palpite et se débat dans tous ces corps malheureux. Et puis on croise le Bleu aussi. Bleu froid, bleu pur, bleu fraîcheur. Bleu Gavroche. Bleu Cosette. Jaune. Idéal, mal aimé. Jaune traître. Jaune Eponine.
Lire la suite : Tempête sous un crâne: les talentueux Misérables de Jean Bellorini
Par Xavier Paquet - Lagrandeparade.fr/ Confidence pour confidence, nous avions envie de vous parler d’une très belle pièce. « Coiffure et confidences » est un joli moment de partage : une pièce ancienne, remise en scène par Dominique Guillo, et dont les thèmes évoqués restent d’actualité et parleront à tous. C’est la vie d’un petit commerce de province, le salon de coiffure « Thérèse beauty », un lieu d’habituées où l’on vient se faire coiffer mais pas que...Le décor est d’époque, la couleur rose du salon apporte douceur et réconfort et témoigne de cette époque du début des années 80.
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Par Edith Huguet - Lagrandeparade.fr/ Benjamin Guillard a eu l’idée pertinente de mettre en scène "Ancien malade des hôpitaux de Paris" sous-titré «monologue gesticulatoire». Cette nouvelle, écrite par Daniel Pennac, narre au travers d’une écriture fluide, rythmée, imagée et spirituelle une nuit mémorable aux urgences du CHU Postel-Coupe-Rin vécue par un jeune médecin.
Lire la suite : Ancien malade des hôpitaux de Paris : un monologue haut en couleur d’Olivier Saladin
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Lorsque le rideau se lève, on est saisi : on dirait une œuvre de Pierre et Gilles, les deux artistes gay qui ont réussi le tour de force de faire de Zahia une icône. Ces références ne sont pas gratuites pour présenter « Evita, amour, gloire, etc… », puisque le spectacle sur Eva Peron est joué par un homme, Sebastian Galeota, méconnaissable en créature vêtue d’une robe blanche géante, à la forme d’une meringue, d’un iceberg, que dis-je ? D’une montagne de chantilly !
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Dans "Trissotin ou Les femmes savantes", Molière s’amuse à caricaturer et ridiculiser les précieuses prétentieuses qui faisaient salon à son époque. Outre cela il fait le portrait cynique - mais diablement drôle - d’une famille qui se déchire pour des questions d’intérêt divergents. L’âme humaine y est montrée avec une telle acuité, les caractères résonnent avec une contemporanéité si troublante qu’on reste toujours épaté par l’universalité du génie du dramaturge. Souvent, dans ses comédies, inspirées par la commedia dell’arte, l’on y découvre un père tyrannique qui refuse le mariage aux amoureux pour des questions d’argent. Dans les Femmes Savantes, même si ce sont ces dames qui ont le pouvoir, les problèmes de fond restent les mêmes…les amants sont malheureux car ils sont séparés cette fois pour des raisons «spirituelles ». Le grand Jean Baptiste ne veut-il pas nous prouver par là que tout pouvoir - masculin ou féminin - abuse et devient arbitraire en servant ses intérêts?
Par Virginie Gossart - Lagrandeparade.fr/ Dans la famille subversif, atypique et non formaté, nous demandons le spectacle "Richard toi !", entièrement conçu, mis en scène et joué par des techniciens. Il est vrai que sur le papier, la proposition semble sortir des sentiers battus.
Lire la suite : Richard toi ! ou le monstre tapi en chacun de nous...
Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Le théâtre de l’Etoile du Nord annonce la couleur : « Ce lieu place l’expérimentation au cœur de sa programmation, que cela soit en théâtre, danse ou spectacles jeune public. Le théâtre est engagé auprès des créateurs dont la démarche comporte une prise de risque et dont le cheminement artistique, le propos, le langage (qu’il soit théâtral ou chorégraphique) s’écarte des sentiers battus, de la pensée consensuelle ».
Le public doit donc s’attendre à voir un spectacle « expérimental » qui va le surprendre, voire les déranger. Les provoquer : « Méfiez-vous de votre première impression, c’est la bonne », disait Boris Vian. Oubliez le livre lu au collège. Dès le début des « Lettres Persanes », revues et (quasiment) corrigées par Guillaume Clayssen, le public de l’Etoile du Nord est donc presque « agressé » d'emblée… Sans dévoiler comment et pourquoi, certain(e)s se sont laissé prendre. L’effet voulu est réussi. On est perturbé. Tout sauf indifférent. Les riffs de guitare électrique couvrent parfois la voix des acteurs ; les crachouillis du micro font leur effet; la lenteur des pas sur le plateau agace ; comme les cris soudains, ou cet acteur drôle qui surprend en se déculottant littéralement, enfile un tutu et continue comme si de rien n’était, les « affaires » à l’air. Puis arrivent la corde à sauter et les échasses…. On dirait parfois un sketch de Gad El Maleh, ou des Nuls, sur la danse et le théâtre « comptant pour rien ».
Par Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ On peut "s'efforcer", une fois entré dans une salle assourdie de cris d'oiseaux stridents en fond sonore, de "suivre", le coeur vaillant et en mode mission coûte que coûte. Encore que devoir "s'efforcer" soit quand même un petit peu mauvais signe: le talent ne s'impose-t-il pas de toute évidence avec l'éclat de la surprise heureuse, du coup de poing dans le ventre, de l'exaltation émue? Soit. Admettons que, là, exceptionnellement, il faille le chercher... Quoi qu'il en soit, la pièce fait flop, décourageant la patience des âmes les plus généreuses.
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Alessandro Baricco est un auteur italien passionné de musique qui a remporté de nombreux prix littéraires ( dont le prix Médicis étranger en 1995) et est traduit en plusieurs langues. Son monologue théâtral "Novecento" narre la vie singulière d'un pianiste autodidacte, au talent redoutable, qui a été abandonné à la naissance par ses parents, en 1900, sur un paquebot en partance pour l'Amérique. Recueilli et élevé par un membre de l'équipage, sans véritable identité ni patrie, Danny Boodmann T.D. Lemon Novecento devient un musicien exceptionnel qui n'a jamais posé les pieds sur la terre ferme...nourrissant ses mélodies de tout ce qu'il entend à bord, véritable transcripteur de la musique de la vie.
Lire la suite : Novecento : l'adaptation brillante du roman d'Alessandro Baricco par André Dussolier
Par Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Une façon réjouissante de lire ou relire "la fonction de l'orgasme" de Wilhelm Reich. Un one woman show pétillant et engagé pour la jubilatrice cause du plaisir sexuel. Le spectacle s'ouvre sur un reportage en mode selfie que bientôt vient animer en chair et en os, Constance Larrieu.
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