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delormePar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Cinq suggestions de lecture pour la semaine. Rendez-vous avec une immersion en forêt et avec les chevreuils en compagnie de Geoffroy Delorme, un éloge de la gourmandise par Nicolas d’Estienne d’Orves, les dégâts causés par une compagnie pétrolière dans un village de l’Afrique de l’ouest avec Imbolo Mbue, un voyage en l’île de Komodo avec requins et raies manta en compagnie de David, et aussi un nouveau volet de l’autobiographie du Nobel 2010 de littérature, Mario Vargas Llosa.

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AdamPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Cinq suggestions de lecture pour la semaine. Rendez-vous avec le dĂ©sarroi d’un père contĂ© par Olivier Adam, la recherche de la « bombe Â» du cinĂ© italien avec Philippe Brunel, du noir très noir Ă  Bordeaux version HervĂ© Le Corre, des marionnettes manipulĂ©es par Dina Rubina et aussi un voyage dans les contrĂ©es infinies du surnaturel avec William T. Vollmann.

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crumbPar Serge Bressan - Lagrandeparade.com / Cinq suggestions de lecture pour la semaine. Rendez-vous avec une nouvelle de Charles Bukowski, la légende hollywoodienne revisitée par Vincent Duluc, un futur effrayant version Louise Erdrich, Karl Lagerfeld raconté par Sébastien Jondeau et aussi Dolores Redondo, la nouvelle reine du polar.

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bouysseDans les poches de Serge Bressan - Lagrandeparade.com /

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barnesDans les poches de Serge Bressan - Lagrandeparade.com/

« La seule histoire Â» de Julian Barnes

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ClementDans les poches de Serge Bressan - Lagrandeparade.com /

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mètreDans les poches de Serge Bressan - Lagrandeparade.com /

« Deux mètres dix Â» de Jean Hatzfeld

Dans une première vie professionnelle, Jean Hatzfeld fut journaliste. Il commença Ă  raconter, dans un quotidien de libĂ©ration, le sport. La geste sportive. Ensuite, il fut grand reporter, couvrant ainsi de nombreux conflits Ă  travers le monde (entre autres, en ex-Yougoslavie et au Rwanda). Et puis, il est passĂ© Ă  l’écriture format XXL. Romans, rĂ©cits… En aoĂ»t 2018, il publiait un roman, « Deux mètres dix Â», avec le sport en fond de dĂ©cor. Avec Hatzfeld, le sport n’est pas le prĂ©texte Ă  l’écriture de l’épique, genre sueur et exploits. Toujours, il sait en saisir et rapporter la dimension humaine, sociale, culturelle, mĂŞme historique. Ainsi, avec « Deux mètres dix Â», beau roman avec quatre personnages principaux, quatre sportifs de très haut niveau dans une pĂ©riode qui court des Jeux olympiques de 1980 Ă  Moscou Ă  aujourd’hui : deux haltĂ©rophiles (un AmĂ©ricain et un Kirghize), deux sauteuses en hauteur (une AmĂ©ricaine, une Kirghize). Un texte oĂą se mĂŞlent admiration et dĂ©testation, guerre froide et vies cabossĂ©es d’après le sport…

Deux mètres dix
Auteur: Jean Hatzfeld
Editions : Folio / Gallimard
Parution : 9 janvier 2020
Prix : 7,50 €

arthaud« Le Vieil Homme et la petite fleur Â» de ThĂ©odore Monod et Maximilien Dauber

La rĂ©Ă©dition d’un livre dĂ©licieux paru en 2010. Deux auteurs pour « Le vieil Homme et la petite fleur Â» : Maxime Dauber, photographe et rĂ©alisateur cinĂ©, et ThĂ©odore Monod, dĂ©cĂ©dĂ© en 2000 Ă  Ă  98 ans, membre de l’AcadĂ©mie des Sciences, zoologiste, botaniste, gĂ©ographe, gĂ©ologue, archĂ©ologue, prĂ©historien, anthropologue, linguiste et Ă©cologiste de la première heure. Tout au long de sa vie, Monod a dĂ©noncĂ© les actions et l’inconsĂ©quence de l’homme qui bouleverse, qui anĂ©antit les Ă©quilibres naturels. Monod, ce fut aussi un « marcheur du dĂ©sert Â» africain. Ainsi, en 1940, il va en expĂ©dition dans le Sud de la Lybie et y dĂ©couvre une plante d’un genre nouveau- un spĂ©cimen unique qui la communautĂ© scientifique baptise « Monodiella flexuosa Â». Elle cache ses secrets dans l’herbier du Museum. Et puis, Ă  l’aube de sa vie- il a alors 94 ans, Monod part avec Dauber et une Ă©quipe au Tibesti pour tenter de retrouver cette « Monodiella flexuosa Â». Les voilĂ  partis en une expĂ©dition aventureuse, les dĂ©cors dĂ©sertiques donnent le vertige, Monod une fois encore vit sa passion pour le dĂ©sert. Pourtant, que de contraintes et de tracasseries pour cet ultime voyage en dĂ©sert : contraintes physiques, terrain minĂ©, entrĂ©e frauduleuse en Libye… « Le Vieil Homme et la petite fleur Â», c’est le rĂ©cit de cette dernière expĂ©dition : Maxime Dauber Ă©crit dans ses moindres dĂ©tails ce voyage qui a commencĂ© un jeudi 24 octobre et s’est achevĂ© un vendredi 22 novembre, et y glisse des commentaires « en direct Â» et des souvenirs de 1940 de ThĂ©odore Monod. Lequel avait coutume de dire et rĂ©pĂ©ter : « Il n’y a pas de joie plus grande que de parvenir Ă  saisir une partie du mystère du monde Â». A mĂ©diter encore et encore…

 

Le Vieil Homme et la petite fleur
Auteur : Théodore Monod et Maximilien Dauber
Editions : Arthaud Poche
Parution : 8 janvier 2020
Prix : 7,90 €

zadie« Swing Time Â» de Zadie Smith

« Nous avions exactement la mĂŞme couleur de peau- Ă  croire que nous avions Ă©tĂ© fabriquĂ©es dans le mĂŞme tissu marron clair, nos taches de rousseur se concentraient aux mĂŞmes endroits, et nous avions la mĂŞme taille Â», on lit puis on plonge dans le roman. Le cinquième en VF de la star des lettres britanniques, la lumineuse Zadie Smith- 43 ans, nĂ©e dans la banlieue londonienne, cĂ©lèbre dès son premier roman, « Sourires de loup Â» (2001). Et avec ce texte paru en aoĂ»t 2018 en VF et simplement titrĂ© « Swing Time Â», elle a frappĂ© Ă  nouveau un grand coup. C’est bien « un roman d’apprentissage et de dĂ©sillusion Â», assure l’éditeur français. C’est tout ça, et c’est aussi beaucoup plus, beaucoup mieux avec cette histoire de deux petites filles mĂ©tisses qui ont grandi ensemble, amies- l’une avec un père noir et une mère blanche, l’autre avec un père blanc et une mère noire. MaĂ®tresse dans l’art de construire un roman, Zadie Smith place « Swing Time Â» dans la Londres des annĂ©es 1980. Les deux fillettes chantent et dansent. L’une, la narratrice, brillante en Ă©tudes, devient l’assistante d’une star de la pop mondiale et l’accompagne dans un projet en Afrique. L’autre est devenue danseuse mais connaĂ®tra la misère- elle en fera le moteur de sa vie et en nourrira sa soif de vengeance et de pouvoir. Dans ce roman de l’écrivaine britannique, on peut pointer quelques touches de parentĂ© avec « L’Amie prodigieuse Â» de l’Italienne Elena Ferrante. On peut, mais avec Zadie Smith, c’est l’ode Ă  la littĂ©rature de l’intime. Dans « Swing Time Â», il y a aussi et encore les thèmes chers Ă  Zadie Smith : le mĂ©tissage, le racisme, l’identitĂ©, la cĂ©lĂ©britĂ©,... Il y a aussi et toujours une pointe d’humour et beaucoup d’humanitĂ©.

 

Swing Time
Auteur : Zadie Smith
Traduit par Emmanuelle et Philippe Aronson
Editions : Folio / Gallimard
Parution : 3 janvier 2020
Prix : 9,10 €

stieg« La folle enquĂŞte de Stieg Larsson Â» de Jan Stocklassa

Très vite, on est prĂ©venu : « Trente pages de ce livre sont directement de la main de Stieg [Larsson]- articles, lettres, mĂ©morandums. Beaucoup de dialogues ont Ă©tĂ© retranscrits mot pour mot, d’autres romancĂ©s Ă  partir des documents trouvĂ©s dans les archives de Stieg et de plus d’une centaine d’entretiens Â». Une prĂ©cision apportĂ©e par Jan Stocklassa, 54 ans, journaliste suĂ©dois et auteur de « La folle enquĂŞte de Stieg Larsson Â». Tout commence le 28 fĂ©vrier 1986 dans une rue de Stockholm. En soirĂ©e, après ĂŞtre allĂ©s au cinĂ©ma, le Premier ministre Olof Palme et son Ă©pouse rentrent Ă  leur domicile, Ă  pied. Un inconnu s’approche, il a un Smith & Wesson, il tire Ă  bout portant. Olof Palme est tuĂ©. A l’époque, Stieg Larsson a 31 ans et est journaliste-graphiste Ă  la grande agence de presse TT, bien loin de l’écrivain de la saga « Millenium Â». Il s’intĂ©resse Ă  l’extrĂŞme-droite suĂ©doise dont il est un des rares Ă  connaĂ®tre et comprendre les rouages et pressent la montĂ©e dans son pays. Larsson se lance dans une « folle enquĂŞte Â» sur l’assassinat du Premier ministre suĂ©dois. Une enquĂŞte difficile qui va le mener sur des pistes qui se rĂ©vèlent culs-de-sac et impasses. Il laissera tomber, abandonnera les recherches… En mars 2013, Jan Stocklassa- un temps architecte, reprend l’enquĂŞte laissĂ©e en plan par Stieg Larsson, dont il dĂ©couvre les archives dans un entrepĂ´t de Stockholm et que personne n’avait jusqu’alors consultĂ©es. MĂ©ticuleusement, Stocklassa reprend la folle enquĂŞte de Stieg Larsson. En se plongeant dans cette montagne d’archives et ne craignant pas de se mettre en situation dans le rĂ©cit, Jan Stocklassa a trouvĂ© la piste sur laquelle Stieg Larsson travaillait. Une piste qui mène Ă  l’Afrique du sud, cette Afrique du sud de l’avant-Mandela et de l’apartheid. Une piste avec des noms des commanditaires de l’assassinat, des organisateurs, des intermĂ©diaires et mĂŞme de celui qui aurait tirĂ© avec le Smith & Wesson- d’après Stocklassa, un sympathisant des idĂ©es de l’extrĂŞme droite… Oui, « La folle enquĂŞte de Stieg Larsson Â» est aussi un formidable thriller sur fond politico-Ă©conomique…

La folle enquĂŞte de Stieg Larsson
Auteur : Jan Stocklassa
Traduit par Julien Lapeyre de Cabanes
Editions : J’ai Lu
Parution : 15 janvier 2020
Prix : 8,20 €

castillonCe mois-ci, dans les poches de Serge Bressan - Lagrandeparade.com.

« Ma grande Â» de Claire Castillon

Un homme a tué. Noyé sa femme dans la baignoire. Il n’en pouvait plus de cette violence au quotidien, non pas une violence physique mais une violence psychologique. Harcèlement dans le couple. La femme qui impose ses règles, sa loi entre les quatre murs du domicile conjugal- et même à l’extérieur.

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DickPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Dans les poches de Serge Bressan ce mois-ci...

« Ubik Â» de Philip K. Dick

Un des grands classiques de la littĂ©rature de science-fiction. Paru en VO en 1969 (et en VF en 1970), « Ubik Â» de l’AmĂ©ricain Philip K. Dick (1928- 1982) revient en format poche dans un nouvel et très Ă©lĂ©gant habillage. Et toujours l’assurance d’une belle lecture toute en flottaison entre la rĂ©gression du temps et l’instabilitĂ© du monde des morts. Traduite en français par Alain DorĂ©mieux, voilĂ  « une histoire d'horreur existentielle profondĂ©ment troublante, un cauchemar dont vous ne serez jamais sĂ»r de vous ĂŞtre rĂ©veillĂ© Â», comme l’affirmait le critique Lev Grossman.

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Par Guillaume ChĂ©rel - Lagrandeparade.com/ En ces temps de profusion Ă©ditoriale (il faut dire ce qui est), oĂą des livres sont produits, « marketĂ©s Â», formatĂ©s pour sĂ©duire des lecteurs (et « trices Â», surtout, car ce sont des femmes qui lisent en majoritĂ© des romans) pour qui la lecture n'est qu'un loisir de plus, l'initiative d'Aude Volpihac (Scène de lectures : de Saint-Augustin Ă  Proust), est Ă  prendre comme un acte de rĂ©sistance culturelle.

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modePar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Dans les poches de Serge Bressan, ce mois-ci...

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fantĂ´mesPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Dans les poches de Serge Bressan en ce mois de novembre 2019...

L’amour des fantĂ´mes Â» de Christian Bobin
Dès les premières lignes, on est prĂ©venu : pour « L’amour des fantĂ´mes Â», Christian Bobin s’est dĂ©chargĂ© de l’écriture du dĂ©but de son « petit livre Â». Il nous glisse : « Un papillon noir vole au-dessus du prĂ©, devant ma fenĂŞtre. Je le charge d’écrire pour moi les premières lignes de ce petit livre. Je reprendrai la main ensuite Â». Ainsi, romancier et poète, pour cette collection « Carnets Â», il raconte sa ville natale, Le Creusot- ville minière de SaĂ´ne-et-Loire. En Ă  peine 80 pages, il bouscule le genre de la littĂ©rature du souvenir. Avec Bobin qui, depuis une quarantaine d’annĂ©es, construit sans tapage une belle Ĺ“uvre littĂ©raire, disparaissent l’appartenance, les racines, l’identité… Avec une Ă©lĂ©gance et une Ă©conomie de mots, il dessine les rues du Creusot, Ă©voque ses maisons prĂ©fĂ©rĂ©es et ce ciel qui roule. Il Ă©crit aussi que « l'âme a un besoin vital d'herbes folles et de vieilles choses Â». Et n’oublie ces fantĂ´mes, dont celui de son père, dans des pages magnifiques.

L’amour des fantômes
de Christian Bobin
Editions: L’Herne
Parution : 18 septembre 2019
Prix : 8 €

 

 

de la musique « De la musique. Conversations Â» de Haruki Murakami et Seiji Ozawa
Star internationale Ă  qui chaque annĂ©e on promet le Nobel de littĂ©rature, Haruki Murakami est aussi connu pour sa passion pour le marathon et le jazz. On le sait moins mais il est Ă©galement un grand amateur de musique classique. Un de ses amis de longue date s’appelle Seiji Ozawa, chef d’orchestre Ă  la rĂ©putation mondiale. Tous deux se sont souvent rencontrĂ©s- Murakami prĂ©cise que, longtemps, ils parlaient de tout sauf de musique. Puis, entre novembre 2010 et juillet 2011, ils se sont posĂ©s, il en est sorti un livre de six entretiens : « De la musique. Conversations Â». Ainsi, au fil des pages d’un livre passionnant, d’une non-fiction captivante, surgissent les coulisses du travail quotidien de l’écrivain qui rĂ©sonne parfaitement avec celui du maestro. Mieux : les deux ne devisent pas seulement pour les initiĂ©s de la chose Ă©crite ou de la musique. Avec leurs mots, ils s’adressent Ă  tous, aux initiĂ©s certes mais aussi Ă  tous les autres.

De la musique. Conversations
de Haruki Murakami et Seiji Ozawa
Editions : 10/18
Parution : 3 octobre 2019
Prix : 8,10 €

 

 

 

scènes« Scènes de lecture Â»
En cent textes, le plaisir de lire. « Scènes de lecture Â» (sous-titre : « De saint Augustin Ă  Proust Â»), c’est une belle anthologie imaginĂ©e et compilĂ© par Aude Volpilhac, enseignante chercheuse Ă  l’UniversitĂ© Catholique de Lyon. Dans sa prĂ©face, elle glisse des mots du chevalier de MĂ©rĂ©, extraits de ses « Lettres Â» publiĂ©es en 1682 : « Il y a plus de mystère Ă  lire qu’on ne pense Â». Lire, voilĂ  une action qui diffère de l’un Ă  l’autre- ainsi, dans cette anthologie, dĂ©filent les rapports Ă  l’objet-livre, l’activitĂ© de lecture avec la concentration, la solitude,… sans oublier le corps du lecteur. Lire est un plaisir- intellectuel et aussi sensuel. L’érotisme couve, si souvent, Ă  chaque coin de page. La rĂŞverie est lĂ  ; la rĂ©flexion, jamais bien loin. Tout comme la mĂ©ditation ou encore la spiritualitĂ©. Lire peut ĂŞtre aussi un plaisir collectif- ce qui rend floue la frontière entre l’écrit et l’oral. Et maintenant, plongez dans « Scènes de lecture Â». Lisez sans modĂ©ration…

Scènes de lecture
Editions: Folio classique / Gallimard
Parution : 7 novembre 2019
Prix : 9 €

vie« La vie au cĹ“ur de la forĂŞt Â» de Peter Wohlleben
Pendant plus de vingt ans, il a Ă©tĂ© garde-forestier en Allemagne avant de diriger, Ă  prĂ©sent, une forĂŞt Ă©cologique. Peter Wohlleben s’est fait connaĂ®tre dans le monde avec un best-seller titrĂ© « La vie secrète des arbres Â», dĂ©clinĂ© ensuite en un documentaire. On le retrouve avec un nouveau livre, « La vie au cĹ“ur de la forĂŞt Â». Avec des illustrations pour chaque thème, pour chaque chapitre, il raconte les arbres, les plantes, les insectes, les oiseaux, les mammifères,… bref, tout ce qui fait une forĂŞt. Il rĂ©pond aussi Ă  de nombreuses questions, telles : comment les animaux et les vĂ©gĂ©taux communiquent entre eux ? pourquoi certains champignons poussent dans le voisinage de certains arbres et pas des autres ? quels sont les dĂ©gâts sur une extinction (vĂ©gĂ©tale ou animale) sur l’écosystème ? Avec « La vie au cĹ“ur de la forĂŞt Â» et la prĂ©sentation de 250 espèces, Peter Wohlleben suggère une perspective nouvelle pour apprĂ©hender la biodiversitĂ©. Donc, promenons-nous dans les bois !

La vie au cœur de la forêt
de Peter Wohlleben
Editions : J’ai Lu
Parution : 9 octobre 2019
Prix : 7,90 €

avantPar Guillaume ChĂ©rel - Lagrandeparade.com/ Nous avons la chance, en France, d'avoir de superbes collections de poche qui rĂ©Ă©ditent des auteurs chevronnĂ©s, disparus, et des auteurs vivants Ă  dĂ©couvrir. Parmi ceux-ci, JĂ©rĂ´me Chantreau, qui avait fait son entrĂ©e en littĂ©rature avec un roman mĂ©taphorique surprenant : Avant que naisse la forĂŞt . Il y racontait l'histoire d'Albert, père d'un enfant fait avec une belle rousse, qui vit paisiblement au bout du RER parisien, lorsqu'on lui apprend la mort de sa mère.  Albert se dĂ©place dans la maison de cette dernière, pour faire le deuil et le point, en tĂŞte Ă  tĂŞte avec l'urne dans laquelle il y a les cendres de sa gĂ©nitrice. La maison se situe en Mayenne, au milieu d'une forĂŞt. Sa femme lui demande quand il rentre... bientĂ´t. Mais une nuit, il est rĂ©veillĂ© par des bruits Ă©tranges. Dans une aile de la propriĂ©tĂ©, les murs chantent... Ces Ă©chos font ressurgir le passĂ©. Une lĂ©gende familiale lui revient : un ermite erre dans les bois. Commence alors la lente remontĂ©e des secrets familiaux. Albert n'arrive pas Ă  quitter la maison, la forĂŞt en fait... sa mère, quoi. La fin devrait vous surprendre.

Avant que naisse la forĂŞt
Auteur : JĂ©rĂ´me Chantreau
300 pages
Editions : Pockett
Prix : 8€

mèreSon deuxième roman, Les enfants de ma mère, tourne une fois encore autour du personnage féminin qu'est – ou devrait être – la maman... Jérôme Chantreau y dresse le portrait d'une femme en quête d'elle-même. C'est les années 70-80, la gauche prend (enfin ?!) le pouvoir. Le jour où Mitterrand est élu (10 mai 1981), une femme s'émancipe, mais sa libération provoque un séisme dans la cellule familiale. La porte du 26, rue de Naples, est ouverte aux quatre vents. Son fils, Laurent, crée un groupe de rock dans les caves parisiennes, Françoise recueille chez elle des gamins fracassés par la drogue et les mauvais coups. Ils mangent quand ils peuvent, si les courses ont été faites. Laurent morfle, l'air de rien. Sa mère a eu le mérite de se libérer du patriarcat mais la cellule familiale n'existe plus. Bohème, naïve, légère, fantasque, voire irresponsable, elle laisse ses enfant s'élever seuls, surtout Laurent, qui trouve refuge auprès d'amis, tout aussi à la marge que lui pour X-raisons, mais pas de père, pas de repères. Toutes sortes d'artistes et de marginaux défilent, parfois aussi des gamins perdus. Surtout des gamins perdus... Heureusement qu'il y a Victor, le plus beau, le plus brillant de sa bande de potes mais dont les ailes seront vite brûlées. Ces années d'adolescence et d'apprentissage vont marquer Laurent à jamais. Avoir 20 ans, à Paris, dans les années 80, ce n'était pas si cool que peut le laisser croire la nostalgie d'une jeunesse perdue. La France mitterrandienne camouflait une grande sauvagerie nihiliste : c'était aussi les années Action Direct, rock alternatif et du Sida. L'espoir a vite laissé place à la désillusion. Dans ce roman tourmenté, Jérôme Chantreau le rappelle avec une grande sensibilité.

Les enfants de ma mère
Auteur : JĂ©rĂ´me Chantreau
450 pages
Editions : Pockett
Prix : 8 €

chien stupideUne autre histoire de « famille de fous » a été adaptée au cinéma par Yvan Attal, qui fait quasiment jouer toute la sienne, de famille, dans l'adaptation de Mon chien Stupide, de John Fante. Celui qui fut le modèle de Charles Bukowski y raconte comment l'irruption d'un énorme chien à tête d'ours débarque un soir dans sa vie d'auteur désabusé. Il n'a qu'une envie : s'envoler loin de sa famille qui le rend dingue. Sa femme Harriet et ses quatre enfants ne peuvent qu'accepter la présence de ce canidé très mal élevé qui finit par prendre leur place dans cette coquette banlieue californienne de Point Dume, au bord du Pacifique. Evidemment, c'est drôle, loufoque mais ça en dit beaucoup sur la vie d'un écrivain qui se bat pour (re)gagner sa liberté de créer.

Mon chien stupide
Auteur : John Fante, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Brice Matthieussent
Editions : 10/18
187 pages
Prix : 8 €

 

conjurationEt puisqu'on y est, dans la loufoquerie la plus grotesque et ironique, les éditions 10/18 ont l'heureuse idée de rééditer La Conjuration des Imbéciles, roman devenu culte de John Kennedy Toole, alors qu'il avait été refusé par toutes les grandes maisons. À trente ans passés, Ignatius vit encore cloîtré chez sa mère, à La Nouvelle-Orléans. Harassée par ses frasques, celle-ci le somme de trouver du travail. C'est sans compter avec sa silhouette éléphantesque et son arrogance bizarre... Ou Bartelby en Louisianne ! Chef d'œuvre de la littérature américaine, La conjuration des imbéciles offre le génial portrait d'un Don Quichotte yankee inclassable et culte. L'un des plus drôles de l'histoire littéraire américaine, avec Catch 22, de Joseph Heller, dans un tout autre genre (le thème de la guerre) mais qui en dit autant sur la bêtise et l'absurdité d'une grande partie du genre humain. La preuve, après son suicide, à la fin des années 70, la mère de John Kennedy Toole est à nouveau allé frapper aux portes des éditeurs, Walket Percy daigne la recevoir et lit le pavé de son fils : il est subjugué par cette histoire hors norme, à la fois drôle et triste. Il le publie en 1980 et... Toole reçoit le Prix Pulitzer en 1981 : « Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on le peut reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui », a écrit Jonathan Swift. C'est cet exergue qu'avait choisi l'apprenti écrivain, sûr de son talent, de sa différence, avant de tirer sa révérence. C'est sa mère qui l'a sorti de l'oubli. On appelle ça une tragédie.

La Conjuration des Imbéciles
Auteur : John Kennedy Toole, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jean-Pierre Carasso
Editions : 10 / 18
Préface de Walker Percy
533 pages
Prix : 10,60 €

 

 

 

legardinierPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / Dans les poches de Serge Bressan...

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