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L’or du chemin : histoire d’amour et d’art…

  • Écrit par : Serge Bressan

pauline de prévalPar Serge Bressan -Lagrandeparade.fr / Journaliste et réalisatrice, Pauline de Préval avait, à ce jour, publié deux documents : « Jeanne d’Arc, la sainteté casquée » (2011) et « Une saison au Thoronet, carnets spirituels » (2014). A 34 ans, elle signe son premier roman, « L’or du chemin ». L’époque : le début du 15ème siècle au temps de la Renaissance italienne. Le décor : Florence rongée par les rivalités explosives, les règlements de compte sanglants et les violences au quotidien. Là, un gamin de 9 ans, orphelin, déambule dans la ville. Il dessine un peu partout, quand l’envie lui prend. Il dessine avec un charbon de vigne, un pinceau en poil de chèvre et des pigments fabriqués avec des mousses ou des fruits... A tout juste 9 ans, il est apprenti chez le maître Starnina qui a repéré sa fougue et son habileté.  Vite, il est à l’étroit dans cet atelier- à 16 ans, il est le premier assistant du maître qui l’envoie à Sienne où il va découvrir une autre forme d’art avec Brunelleschi. Retour à Florence, encore tout ébloui par cet art nouveau de Sienne, il s’oppose à Starnina et, dans le même temps, tombe fol amoureux de Léonora, magnifique créature. Mais il y a problème : pas question pour le père de la jeune beauté, riche marchand de soie, de laisser sa fille partir avec le fils d’un teinturier- pis : le père fait enfermer sa fille Léonora au couvent. Elle sera emportée par une épidémie de peste. Dévasté par la douleur et le chagrin, Giovanni quitte Florence et l’art. De longues années plus tard, il revient dans la cité florentine, reprend la peinture. Question : saura-t-il exprimer la lumière qui, elle seule, donnera vie à ses créations ? On lit : « Vous avez déjà dû croiser de ces saints qui marchaient dans la rue sans porter d'auréole mais dont la lumière vous a plus impressionné que celle de tous les saints stéréotypés de la Légende dorée. C'est cette lumière que je voudrais réussir à rendre. Car alors, qui pourrait y résister ? »

Avec cet « Or du chemin », Pauline de Préval signe un roman initiatique - la forme ? une longue lettre écrite par Giovanni, le héros, et adressée à un destinataire dont l’identité est révélée en fin de livre… Au fil des pages, on appréciera le projecteur parfaitement dirigé sur ce monde de l’art du Quattrocento et les premiers temps forts de la Renaissance italienne, ainsi que les nombreux niveaux de lecture possibles tant pour un ado qu’un adulte : on peut y trouver la quête d’identité, l’histoire d’amour, la réflexion sur l’art,… On pointera également deux points faibles à ce premier roman aussi sérieux qu’appliqué mais qui manque de folie : d’abord, quelques séquences à l’écriture par trop appliquée et précieuse ; ensuite, la sensation, à certaines pages et certains épisodes du roman, de facilité et de manque de profondeur…

L’or du chemin
Auteur : Pauline de Préval
Editions : Albin Michel
Parution : 30 janvier 2019
Prix : 14 €


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