Menu

PrevertPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Réduire cet ouvrage à la simple dénomination de biopic dessiné serait faire injure au travail remarquable de ses deux auteurs, Hervé Bourhis et Christian Cailleaux. CECI EST UN OUVRAGE GENIAL tant il y flotte l'esprit libertaire et joueur de l'auteur éponyme, qu'on n'y apprend pas seulement quelle fut sa vie, ses amitiés, ses échecs et succès sentimentaux et professionnels mais qu'on a tout bonnement l'impression de côtoyer Prévert en personne, de l'entendre nous causer à l'oreille et d'être le témoin privilégié de ses envolées de mots inspirées. Quarante ans que le brillant poète et scénariste de cinéma a disparu et pourtant il s'affirme là, plus vivant que jamais, dans cet opus volumineux où sa nature bouillonnante et généreuse éclate!

Lire la suite : Jacques Prévert n'est pas un poète : CECI N'EST PAS UN BIOPIC DESSINE

Un justePar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ L’homme souvent voudrait oublier, rayer de sa vie des évènements qui l’ont marqué à jamais, sorte de déni du passé. Après tant d’années pourtant, Myriam Lévy se remet en mémoire l’épopée de sa famille juive qui, fuyant l’occupant allemand, trouve refuge chez Aurélie et Fernand Cénou jusqu’à la fin de la guerre. Nous sommes en 1942, Pétain et son gouvernement appliquent aveuglément les ordres de la gestapo…identification et fichage,  distinction par l’étoile jaune…déportation et concentration du peuple juif. Alerté par Radio Londres, la famille Lévy décide de se rendre en zone libre dans le Lot et Garonne ; après bien des difficultés, la crainte d’être dénoncé, en plusieurs étapes parfois précipitées, ils trouvent asile et hospitalité chez les Cénou…

Lire la suite : Un Juste : Devoir de mémoire, devoir de gratitude, devoir de respect

Taipi

Par Guillaume Marcenac -  Lagrandeparade.fr/ "Taïpi : un paradis cannibale" est une adaptation en bande dessinée, par Stéphane Melchior et Benjamin Bachelier, du roman autobiographique de l'écrivain américain Herman Melville paru en 1846. Melville (nommé Tom dans le roman) y relate sa désertion, en compagnie d'un compagnon de galère (Toby), du baleinier - alors au mouillage dans les Marquises - sur lequel il était embarqué depuis six mois. Les deux évadés gagnent l'arrière-pays escarpé à la recherche d'une vallée paisible ; si possible éloignée de la tribu des Taïpis, réputée cannibale. Leur périple les épuise mais, malgré une blessure à la jambe de Tom, ils atteignent finalement une vallée peuplée d'habitants manifestement bienveillants.

Lire la suite : Taïpi : une adaptation réussie de l'oeuvre de Melville

ColettePar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Colette et son 1m58 de cheveux s'est mariée en mai 1893 à un journaliste-écrivain plumitif, surnommé Willy. Dandy volage, cet époux retourne vite à ses maîtresses et délaisse sa femme provinciale, sa "petite villageoise". Habitué à utiliser des nègres pour la conception de ses romans, il réalise un jour le talent de Colette et c'est ainsi que la série des Claudine paraît, sous le nom de Willy. Si Sidonie Gabrielle Colette accepte cette situation, elle s'émancipe peu à peu, débute une relation passionnelle avec Missy, rencontrera ensuite le baron Henry de Jouvenel, qui sera son second époux et le père de sa fille Bel-Gazou.

Lire la suite : Les apprentissages de Colette : le portrait séduisant de l'émancipation d'une femme de talent

HenriquetPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Après avoir conté le terrible Charles IX, commanditaire (forcé) du massacre de la Saint-Barthélémy, Richard Guérineau s'est attaqué à son successeur tout aussi excentrique mais dans un genre différent : Henri III, précédemment Duc d'Anjou et l'un des frères de Charles IX. L'occasion de retrouver notamment l'effrayante et déterminée Catherine de Médicis mais aussi la France du milieu du XVIème siècle, qui n'est pas de tout repos.

Lire la suite : De Charles IX à Henri III : Richard Guérineau, scénariste virtuose d'une histoire revisitée au...

Le perroquetPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Bastien est un petit garçon auquel la vie a refusé l'insouciance de l'enfance : sa mère est atteinte de troubles psychiques conséquents qui l'obligent à séjourner régulièrement dans des instituts spécialisés et à se médicamenter à outrance. Au fur et à mesure des mois, il a de moins en moins l'occasion de partager des parenthèses de complicité, lors des "rémissions" de la maladie, constate sa déchéance physique progressive et est bouleversé de la voir devenir un légume sans émotion ni réaction.

Lire la suite : Le perroquet : l'autobiographie en bd sous le trait juste d'Espé

Corps sonoresPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ "Le bleu d'une couleur chaude" avait déjà brillamment montré la sensibilité de Julie Maroh, sa manière singulière et pertinente de nous amener à réfléchir sur nos attirances et nos émotions. "Corps sonores" se compose d'une série de nouvelles dessinées dans lesquelles l'on croise des êtres qui sont aux prises avec le sentiment amoureux. Nous sommes à Montréal mais ce pourrait être partout ailleurs. On s'y aime, on se déchire, on ne se comprend plus, on aspire à autre chose. Julie Maroh nous offre l'occasion de faire un tour d'horizon des différentes manières de s'aimer : homosexualité, hétérosexualité, bisexualité, triolisme, transexualité, polyamour, sex-friends...la vie offre des possibilités aussi vastes qu'est le coeur humain et au travers de ces histoires, une conclusion évidente s'impose : quelle que soit la forme de relation que l'on choisit, l'amour nous entraîne dans une valse étourdissante d'émotions puissantes et nous désarçonnent tant son mystère est impossible à percer.

Lire la suite : Julie Maroh : l'amour sous toutes ses déclinaisons

EnfuirPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Personne n'ignore, depuis son Fauve d'or en 2012 pour "Chroniques de Jerusalem", que le montpelliérain Guy Delisle maîtrise le genre de la bd documentaire. Son dernier ouvrage, "S'enfuir", tente de retracer - avec pour seule source les souvenirs de la victime  - la période de captivité qu'a endurée Christophe André, alors responsable des finances et de l'administration d'une ONG médicale dans le Caucase et qui fut enlevé dans la nuit du 1er au 2 juillet 1997.

Lire la suite : S'enfuir : réclusion forcée en bichromie au coeur du Caucase

LuisaPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Luisa a 33 ans. Photographe culinaire, elle ne vit que des histoires sans lendemain avec les hommes. Derrière sa forte tête et son caractère bougon, l'on perçoit immédiatement une fragilité intrinsèque. Un jour, sa route croise celle d'une adolescente qui porte le même nom qu'elle : du haut de ses quinze ans, elle rêve de devenir photographe et de rencontrer le grand amour, forcément! L'histoire s'arrêterait là si cette dernière ne se révélait pas être, suite à des évènements inexplicables, la même personne que la première...mais de dix-sept ans sa cadette!

Lire la suite : Luisa : le portrait haut en couleurs d'une fille qui ne l'est pas moins

Rêves d'olympePar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Les Jeux Olympiques de Pékin en 2008 : l’éliminatoire du 200m plat féminin ; dix secondes après que les athlètes ont terminé leur course, Samia Yusuf Omar franchit la ligne d’arrivée sous les acclamations du public…ces images font le tour du monde ; un symbole de l’olympisme… ? et… ce paradoxe, ce contraste  entre les athlètes surentrainées, toutes en muscles, aux corps élancés, aux régimes dosés et riches, aux tenues personnalisées, aux ressources et train de vie du sport de haut niveau, et….Samia la jeune somalienne maigrichonne qui s’entraîne dans des conditions inimaginables, sans équipements, dans un pays où il est prohibé aux femmes de courir… ! Ces dix secondes représentent des années-lumière. Samia encouragée par une volonté et une force impressionnante a décidé de quitter son pays pour aller s’entraîner en Europe en vue des prochains J.O qui doivent se dérouler à Londres en 2012.

Lire la suite : Rêve d’Olympe : le tragique destin de Samia Yusuf Omar

manufacturePar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Chaque révolution industrielle, chaque progrès technique, chaque invention ont vu leur lot de disparitions d’entreprises et d’activités. Ainsi les moines-copistes ont disparu avec l’avènement de l’imprimerie, et l’informatique a remis en cause et ravagé le monde des imprimeurs, comme la presse et les médias papiers rencontrent des difficultés face à internet et l’information dématérialisée.

Lire la suite : La manufacture des belles enveloppes : Chris Oliveros et le déni de modernisme...

UnnorvégienPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Jason est originaire de Norvège mais vit aujourd'hui à Montpellier, dans le sud de la France. Quelles raisons l'ont mené à entreprendre de faire le long chemin des pélerins de Compostelle? A ceux qui lui demandent, il répond : "Je viens d'avoir 50 ans et je veux marquer le coup. " et rajoute lorsqu'il imagine que son auditoire a de l'humour " C'était ça ou acheter une porsche!". Il démarre à Saint-Jean-Pied de Port pour rejoindre Finisterre. Un mois de marche. A l'instar de milliers d'autres qui effectuent ce trajet chaque année, le dessinateur s'embarque avec un peu d'appréhension dans cette expérience incomparable. Jason apporte un témoignage pertinent parce qu'il ne joue pas la carte de l'exceptionnelle révélation. Jour après jour, il narre les petits détails du quotidien de ces courageux marcheurs ( leurs pieds douloureux, l'éternel menu du pélerin proposé dans les restos, la sempiternelle question " Pourquoi faîtes-vous le chemin?", les avantages et inconvénients de chaque gite, les rencontres avec d'autres pélerins que l'on recroise en fonction du hasard et de sa vitesse de marche...). Chrétiens ou non-croyants foulent ce chemin emblématique et effectuent chacun à leur manière un voyage intérieur et s'ouvrent aux autres de par la nature de l'épreuve qu'ils se sont imposée.

Lire la suite : Un norvégien vers Compostelle : un témoignage en planches entre humour et introspection

Le retour de la bondréePar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Simon voulait être ornithologue…il succèdera à son père à la tête de la librairie familiale qu’il refuse de vendre à une grande enseigne, et qu’il n’arrive pas à sauver avec Laura son épouse, malgré tous leurs efforts. Le processus de liquidation est engagé ; un soir en revenant de la grange qui lui sert de dépôt, il est le témoin impuissant du suicide d’une femme sur la voie ferrée…Le choc est immense, Simon s’isole dans un mutisme profond, envahi par un drame qui a marqué à jamais son enfance. L’image de son ami Raoul hante ses souvenirs, réveille sa culpabilité et ses regrets. Sortie de nulle part, Régine une lycéenne va-t-elle aider et accompagner Simon vers les chemins de la résilience, et de la reconstruction ? Comme la bondrée, un rapace migrateur, "un oiseau très rare…qui survit en recommençant à zéro", Simon va-t-il trouver les ressources pour s’engager sur une nouvelle vie, un nouveau projet, et fermer la lourde porte de son passé secret ? Est-ce que pour Laura et Simon "un nouveau chapitre va s’ouvrir. Un chapitre plein d’incertitudes" ?

Lire la suite : Le retour de la bondrée : Reconstruire pour survivre

AdivadisPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ A-t-on entendu parler ou lu dans les médias occidentaux à propos du sort des Adivasis au sein même de l’Inde centrale ? La communauté internationale a-t-elle évoqué une seule fois le massacre de ce peuple ? Depuis 2005 jusqu’à nos jours, les Adivasis dont la traduction est "habitants originels", "habitants des temps anciens", font l’objet d’une spoliation, de destructions organisées dans le plus grand mutisme et l’ignorance absolue : ils sont sacrifiés sur l’autel des enjeux économiques de l’Inde. Au nom de la lutte contre les Naxalistes-maoistes, une organisation politique et paramilitaire considérée comme terroriste, qui se réfugie dans les forêts et les villages adivasis, l’Etat indien, aidé de milices armées, va chasser les Adivasis, ce peuple réellement autochtone, de leurs terres riches en minerai pour assouvir la boulimie de développement des grandes multinationales et de l’Inde. Ce peuple ne demande rien, il vit en quasi autarcie de l’agriculture, de la cueillette, de la chasse dans les plaines et les forêts de son territoire. Pourtant, en alimentant le complot des naxalistes-maoistes, les gouvernements successifs vont tout faire pour les éliminer et exploiter les richesses du sous-sol.

Lire la suite : Bande-dessinée : le meurtre prémédité du peuple Adivasi


À propos

Les Categories

Les bonus de Monsieur Loyal