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SoudainPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ A la mort de leur mère, Miyokô l’ainée et Ryo son jeune frère reviennent habiter dans la maison de leur enfance. L’histoire pourrait être banale, sans grand intérêt, mais la plume d’Hiromi Kawakami, cette écriture délicate, sensible, magique même, nous transporte dans un autre temps, un autre monde ou derrière la banalité et le quotidien des gestes, l’on découvre un passé singulier, douloureux. "La mort de maman est comme la borne de ma mémoire." Cette mère illuminait leur existence, les protégeait contre les secrets d’une paternité ambiguë, leur apprenait la vie, la guerre et la mort. Dans cette maison rejaillissent les parfums de l’enfance, les bruits familiers des horloges, la sérénité du jardin, mais aussi les caresses incestueuses, l’équivoque des relations, le mystère du père…

Lire la suite : Soudain, j’ai entendu la voix de l’eau : « Nous existons simplement au gré de ce qui nous arrive… »

Arc En CielPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Dans une gare de Tokyo, Izumi mère en instance de divorce, remarque une jeune fille qui semble désemparée, déconcertée, perdue ; elle soupçonne une tendance suicidaire et intervient pour dissuader Chiyoko d’un geste irréparable. Izumi l’accueille chez elle et la convainc que, malgré tout, la vie mérite d’être vécue. Une relation sentimentale naît entre cette lycéenne, qui ne sait pas encore qu’elle est enceinte, et la maman de Sôsuke, un petit garçon qui adopte sans restriction "une deuxième maman". Cette union rejetée par la famille de Chiyoko va projeter cette nouvelle « famille » dans un village montagneux, aux nombreuses cultures en étagères…leur Machu Pichu, leur pays des étoiles ! Avec la naissance de Takara(le trésor), le bébé de Chiyoko, la famille arc-en-ciel va construire sa vie, ses projets, dans l’amour, la tolérance et la liberté.

Lire la suite : Ogawa Ito : Un roman plein d'humour et de tolérance pour l'amour arc-en-ciel

Jim HarrisonPar Félix Brun- Lagrandeparade.fr/ Un grand plaisir, un vrai bonheur, - n’en déplaise à certains rabat-joies – que de découvrir cette dernière « novella » en huit chapitres de Jim Harrison, publiée un mois après sa disparition soudaine en mars dernier. Il avait commencé en 2003 ses mémoires, dans « En marge », « pressentant de manière poignante la menace de la mort. » Dans « Le Vieux Saltimbanque », le narrateur parle à la troisième personne, et pourtant "Il" est bien le singulier Jim Harrison. Un codicille rabelaisien, parsemé d’anecdotes et de pensées au détour de ses voyages en forêt, de ses saillies adultères, de ses pêches à la truite, de ses délires éthyliques, de son amour du bon vin et des alcools forts, de ses amitiés de bistrot… « Il » dans sa jeunesse avait été « porcinophile »….il achète une truie et élève des porcelets. "Maintenant qu’il avait élevé des cochons, le seul fantasme qui lui restait, c’était de vivre en France." ….pour ses richesses viticoles ?

Lire la suite : Le Vieux Saltimbanque : Adieu au « Grand Maître » Jim Harrison

FinlandePar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/  Hiver 1867 : la Finlande est paralysée par une terrible et longue froidure…la famine est terrifiante. Le peuple affamé et sans ressources souffre, erre et meurt d’épuisement. Marja n’a d’autre alternative que de fuir avec ses deux enfants pour St Petersbourg ; elle laisse la métairie et son époux : il s’est sacrifié pour nourrir sa famille et s’est précipité lentement dans la mort. Marja est convaincue que St Petersboug, la ville du tzar, accueillera et donnera à manger à ses sujets. Son périple dans la neige et la glace va la conduire de villages en villes, de maigres charités en vols, en viols, en lapidations, en meurtres, en rencontres singulières et « animales »….d’humanité en haine…. "Ici il n’y a plus rien que la mort."

Lire la suite : La Faim blanche : « Ici il n’y a plus rien que la mort. »

Albin MichelPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Davidu descend d'une famille sicilienne dont les hommes ont le combat dans la peau. A neuf ans déjà il sort les poings contre de plus grands dans la rue. Le roman retrace son parcours initiatique.

Lire la suite : Sur cette terre comme au ciel : un hymne sicilien viril et vibrant

Voici venir les rêveursPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Le héros de ce roman, Jende Jonga, est un Camerounais qui a quitté sa terre natale pour tenter sa chance aux States, embarquant sa petite famille dans la grisante aventure du rêve américain. Une fois à destination, il lui faut un travail qui rapporte et se mettre en règle avec l'Immigration.

Lire la suite : Voici venir les rêveurs : la grisante aventure du rêve américain à la sauce camerounaise

Le poisonPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Le premier roman de Charles Jackson écrit en 1944, qui a inspiré Billy Wilder au cinéma, traite de l'alcoolisme, addiction dont souffrait lui-même l'auteur américain.  On suit le héros tout un week-end à travers l'objectif du romancier comme dans un documentaire trash et sans concession. C'est bien de regard qu'il s'agit ici, dont l'implacable métaphore se file au long de l'exercice de style. Don, l'alcoolique, c'est un bien peu glorieux Narcisse s'écroulant dans sa mare de whisky, c'est Caïn poursuivi par l'oeil de la culpabilité et du jugement dernier, c'est Roquentin traversant la ligne narquoise du miroir qui sépare tout homme des enfers de la Nausée quand plus rien n'a de sens, ou encore le tragédien shakespearien s'offrant à l'oeil cru du public, bref l'homme vulnérablement exposé, jeté au monde c'est-à-dire en représentation. Don a toujours peur d'être vu, de se montrer, terrifié par ce qu'on pensera de lui, à commencer par ceux qu'il aime, ceux qui l'aiment, et puis les gens autour, tous constituant des menaces inconnues, tous ceux qui gravitent à la périphérie de son nombril honteux.

Lire la suite : Le poison : un roman bouleversant, trash et sans concession

Editions de l'OlivierPar Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Parce que la vie de Francis Scott Fitzgerald fut romanesque, Stewart O’Nan en a fait un roman. Et quel roman ! Imaginez une histoire qui se passerait à Hollywood, dans les années 30, avec comme personnages principaux Scott Fitzgerald, donc, et sa femme Zelda (elle l’appelle « mon bécasseau »). Comme seconds rôles : Hemingway (qui, revenu de Cuba, l’appelle « mi hermano »), mais aussi Gary Cooper, Marlene Dietrich, Rudolph Valentino, Joan Crawford, Olivia de Haviland, David Niven, Bogart, Selznick… Excusez du peu. Stewart O’Nan, l’un des romanciers américains les plus innovants du moment, a osé réunir ce casting et ça fonctionne à merveille. Les fans de l’âge d’or d’Hollywood vont adorer. Les passionnés de littérature verront apparaître également Aldous Huxley et Dorothy Parker.

Lire la suite : F. Scott Fitzgerald : l’écrivain perdu de sa génération

Yaak ValleyPar Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/  Vous aimez Jack London, Steinbeck, Cormac MacCarthy, James Crumley, Rick Bass, Jim Harrison… bref la littérature américaine de l’Ouest sauvage ? Vous aimerez « Yaak Valley, Montana », le premier roman de Smith Henderson (42 ans), déjà salué aux Etats-Unis comme un futur classique. Pour son premier roman, cet ancien éducateur spécialisé a puisé dans son expérience personnelle pour une plongée singulière dans cette Amérique des années Reagan, bien loin des cartes postales : celle des marginaux, des familles en roue libre et des enfants livrés à la violence. Aujourd’hui, on les appelle des « white trash », parfaitement décrits par le rappeur Eminem dans le film « 8 Miles ».

Lire la suite : Yaak Valley, Montana : dans les bas-fonds de l’Amérique profonde

Comment Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Le roman se déroule sous forme de scènes successives, concentrées autour du personnage de Linde, une femme que Motoya Yukiko met en lumière dans son univers quotidien anodin - c'est-à-dire unique. Des objets s'y trouvent posés, dans un décor, souvent domestique, banal - c'est-à-dire particulier. Des êtres impénétrables y circulent, y entrent, en sortent, dans un de ces mouvements lestes de la vie qui ne laissent aucune trace - c'est-à-dire mémorables. L'action est toujours d'une déconcertante simplicité - c'est-à-dire profondeur. Pas d'intrigue sensationnelle ici sur fond de thriller, d'épopée héroïque ou de tragédie prévisible qui mimeraient la vraie vie. Cependant Linde, le personnage principal du roman, est tout entière prise dans le tissu serré de la vie, dont elle épouse les mailles; avec elle aucune césure n'ouvre d'époché romanesque au sens classique du terme et pourtant il est peu de personnages plus saisissants de vérité pour dire le réel tel qu'il est et incarner l'humaine complexité.

Lire la suite : Comment apprendre à s'aimer : un roman universel qui célèbre l'extraordinaire de l'ordinaire

Les RagazziPar Nicolas Bodou - Lagrandeparade.fr/ Premier roman publié de Pier Paolo Pasolini, Les Ragazzi fit scandale à l’époque, ce qui retarda quelque peu sa publication (1962). Traduit du romanesco, dialecte parlé dans les faubourgs de Rome, cette nouvelle traduction donne un second souffle à l’œuvre de Pasolini. Pasolini décrit le quotidien d’une bande de gamins des rues, paumés, sans éducation, livrés à eux-mêmes, dans l’Italie d’après guerre. Leurs errances, leurs rêves, leurs barbotages, Pasolini les suit pas à pas dans les faubourgs de Rome. Sans but, sans morale, ils errent tels des fantômes au milieu d’une société qui nie ou ignore leur existence. Sans attendre vraiment la vie, ils survivent comme ils peuvent.

Lire la suite : Les Ragazzi : le premier roman publié de Pier Paolo Pasolini à l'incandescence percutante

EspagnePar Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Vous avez envie de voyager sans quitter votre tour d’ivoire ? Faites le tour du Monde avec la collection Points poche. Après l’Irlande, au printemps dernier (livres édités, dont six romans contemporains, et un recueil de poésie de Yates), voici l’Espagne en une douzaine d’ouvrages, dont la moitié aborde la Guerre Civile. Parmi ceux-ci, « Pas pleurer », de Lydie Salvayre, prix Goncourt 2014, et « Beatus Ille », d’Antonio Munoz Molina, dont les éditions du Seuil publie le nouveau roman à la rentrée : « Comme l’ombre qui s’en va ». Hors catégorie, c’est le moment de lire enfin le chef d’œuvre de Miguel Cervantes, « Don Quichotte de la Manche ». Sans oublier Arturo Perez-Reverte (« La peau du tambour » et « Le maître d’escrime » ainsi que Edouardo Mendoza (« Petites infamies) et Manuel Vazquez Montalban (« La Rose d’Alexandrie »).

Lire la suite : Littérature : le tour du monde, les yeux dans les poches

Le destin de Laura UPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Juana, la servante, a consacré sa vie au service de la dynastie Ulloa dans l’austérité et la rudesse de la Galice, tournée vers l’Atlantique. Elle a été le témoin des déchirements et des tragédies qui ont marqué cette famille, dominée et dirigée d’une main de fer par le comte de Gondomar ; il impose à ses deux fils de vivre séparément et éloignés. Jacobo s’exile dans la luxuriante et exotique Cuba pour gérer les terres familiales, avec Rebecca son épouse et Laura leur fille. Raphaël reste à Vilavedra dans cette Galice inhospitalière et imprégnée de ces croyances paysannes et païennes. Juana évoque et suppute les vicissitudes et les évènements des rapports entre les membres d’une lignée en dehors de toute convenance : "Ces choses qui se savent mais qui ne se disent pas, soit qu’on ne le puisse pas, soit qu’on ne le doive pas, soit qu’on fait le vœu de les taire, à l’instar des indiscrétions, des rumeurs ou des légendes."

Lire la suite : Le destin de Laura U : l'indicible et inavouable hérédité

Ils vécurent heureuxPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ L'anti-conte de fées. L'écrivain prend ici le contrepied de la littérature populaire qui a fait rêver -ou cauchemarder- nos chères têtes blondes. Il revisite les mythiques problématiques de la séduction, de la manipulation ou de la magie tout droit sortis d'un grenier littéraire dans leurs apparats poussiéreux, avec un point de vue nouveau, inédit: la réalité.

Lire la suite : Ils vécurent heureux, eurent beaucoup d'enfants et puis... : un anti-conte de fées savoureux

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