Par Virginie Gossart - Lagrandeparade.fr/ Après "Le Tourbillon de l'amour" de Daisuke Miura, pièce aussi dérangeante que réjouissante et belle surprise de la saison 2013-2014, le théâtre de Nîmes approfondit notre découverte de la scène japonaise.
Par Philippe Delhumeau - Lagrandeparade.fr/ Quel bonheur de voir revenir Les Sourds-Doués sur la scène de L’Auguste Théâtre. C’est en 2011 que les quatre joyeux lurons se révélèrent dans un spectacle musical original et décalé. « Si la mémoire est bonne, si la mémoire est bonne, les cuivres résonnent, résonnent, résonnent depuis le début à L’Auguste Théâtre. J’ai toujours de l’amour, j’ai tout le temps, ils ont de l’humour, j’ sais d’où vient le vent des instruments. Quand la musique est bonne, quand les cuivres se donnent, quand la musique sonne, sonne, sonne, elle guide mes pas vers Adrien Besse, Pierre Pichaud, François Pascal et Nicolas Josa.»
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Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Vous avez besoin de rire ce moment ? Mais sans vous passer de votre cerveau… Nous avons ce qu’il vous faut (ça rime) : la compagnie Les Mauvais élèves (qui pourraient se taxer d’insolents, ou d’irrévérencieux, plutôt, parce qu’ils sont exxxxxcellents) s'inspire du Songe d'une nuit d'été du grand, de l’immense, que dis-je : de l’incontournable William. S pour leur spectacle humoritique intitulé Les amoureux de Shakespeare.
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Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ En 1997, Arlène Hoornweg et Pauline Kalker, artistes hollandaises, fondent la compagnie Hotel Modern. Un an plus tard, elles accueillent un nouveau partenaire, Herman Helle. Ensemble ils imaginent une forme de théâtre unique, le film d’animation en direct. "La Grande Guerre", leur première création commune, leur a valu un grand succès international (Allemagne, USA, Canada, Angleterre...). Avec des clous rouillés, du terreau, des brins de persil et de la sciure, ils donnent vie aux paysages du front de l’Ouest. On y voit notamment un bombardement provoqué par un bruleur à gaz et les images filmées et projetées en direct sont surprenantes de réalisme. Ces trois artistes ont demandé à Arthur Sauer d’imaginer une bande-son pour accompagner ce "récit vivant" de la Grande Guerre. Rencontre avec cette compagnie au dispositif passionnant.
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Par Alexia Becker - Lagrandeparade.fr/ Christelle Chollet multiplie les cordes à son arc : humoriste, chanteuse, danseuse. C’est un spectacle 3 en 1 que nous offre cette artiste hors du commun. Après avoir rempli les salles pendant des années avec son fameux spectacle « L’EmPIAFée », où Christelle Chollet reprenait les chansons phares d’Edith Piaf en short et ciré jaune, puis avec un deuxième spectacle sobrement intitulé « Nouveau Spectacle », Christelle Chollet propose un troisième show où elle réalise son rêve et devient meneuse de revue. L’artiste fait un pied de nez aux directeurs de castings qui l’ont évincé de diverses comédies musicales à ses débuts en proposant sa propre comédie musicale. Accompagnée de deux superhéros, Batman à la guitare et Captain America au piano, Christelle Chollet use de ses multiples talents et enflamme la scène du théâtre du Palais Royal.
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Accompagné d'Alain, guide farfelu et grandiloquent, et des bruitages et compositions musicales de Judith - aussi naïve que pétillante-, toi, petit spectateur, tu es invité à entrer dans la mystérieuse possible impossible maison. Prépare-toi à y rencontrer une petite fille dessinée, sortie d'un livre de mathématiques, qui t'invitera dans sa quête pour retrouver son araignée. Tu y croiseras aussi un fantôme à travers le trou d'une serrure, une armoire-ascenseur, les oiseaux du grenier, des soldats préparant une grande chorégraphie, une petite souris, un rhinocéros bourru qui fait la sieste sur un livre-coussin...et comme toutes les jolies histoires ton périple se terminera dans une salle de bal!
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Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Plutôt que de vous tenir le crachoir, on serait tenté de vous renvoyer simplement à la lecture du superbe texte de Jan Lauwers, " Cinq Don Quichotte en rang d'oignons", qui exprime avec autant de justesse sensible que de pertinence dramaturgique la substantifique moëlle de ce spectacle iconoclaste. Ce "O" de Maarten Seghers est une performance véritablement étonnante, tout à la fois intense, drôle, nostalgique, déjanté et porteuse d'un message mystérieusement limpide. Ou le contraire.
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Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ "Tout Molière ou presque!" est une comédie pêchue, menée par trois comédiens justes et déjantés, qui séduira assurément parents et enfants (de 6 à 12 ans!) . On y aime d'abord le côté pédagogique de l'affaire. Imaginez donc l'ambition : dans ce spectacle, on entend au moins une réplique des trente-trois pièces de Molière! Alors, bien sûr, on s'attarde davantage sur l'Avare ( et sa cassette qui cliquète et manque franchement de discrétion), sur le Bourgeois Gentilhomme ( et la leçon hilarante du maître de philosophie que l'on exécute en même temps que l'élève!), Tartuffe (l'intrigant et peu recommandable séducteur...) ou encore le Malade Imaginaire ( l'occasion d'apprendre ce que c'est qu'un lavement et un clystère!). Alors c'est vrai que tout s'y mélange un peu mais c'est là que c'est franchement pertinent! En effet, cette troupe montre aux enfants les ressorts systématiques utilisés par Molière et prouve ainsi qu'on peut allègrement réutiliser l'amant à la mèche rebelle, le père autoritaire ou la servante rebelle d'une comédie à l'autre. Cette comédie enseigne de manière pétillante que toutes les pièces suivent des schémas qui se ressemblent avec des personnages-type ( on n'entend pas le terme Commedia dell'arte - seul regret) : le vieil avare, les amoureux, la servante à fort caractère, l'amoureux naïf et peu courageux, la jeune première niaise, le casting au complet est passé en revue...pour le plus grand plaisir des zygomatiques!
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Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Un espace vide et sombre, simplement rehaussé de carrés de lumière. En fond de scène, un écran. Un interrogatoire, immédiatement oppressant car l'on entend d'abord que les réponses de Neda qui est la première interrogée. C'est au tour ensuite de Samaneh. Toutes deux sont étudiantes et pensionnaires d'un dortoir universitaire de Téhéran. Il y a eu une dénonciation. Neda aurait reçu un garçon dans sa chambre le soir du Nouvel An. Samaneh n'a rien vu mais elle a entendu. Qui ment, qui dit la vérité, une question à laquelle le spectateur ne pourra pas répondre. Face à elle, la responsable du dortoir, les interroge avec une agressivité latente, non pas que la vérité l'intéresse mais elle cherche à se couvrir dans cette affaire. Et ça risque de finir en conseil disciplinaire! Plus tard, un autre femme apparaîtra : Samaneh, devenue adulte, qui s'adresse au fantôme de Neda et espère symboliquement recevoir un pardon, se délivrer de la culpabilité, connaître enfin la vérité pour peut-être moins se reprocher d'avoir provoqué l'irréparable.
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Par Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Une femme plutôt jolie parle au public de manière légère au début. On rigole même de ses anecdotes. Elle raconte son quotidien dans une cité HLM. Ça tourne beaucoup autour de l’argent dont elle manque et de ses regrets. Elle boit pour oublier ses soucis et soudain le ton monte. On remarque alors que sa robe est tout même très rouge. Mais est-ce du sang sur ses jambes ? Puis, dans la conversation – si l’on peut dire - elle nous apprend incidemment qu’elle vient de tuer la « petite », comme elle dit… Sa fille, quoi, de vingt ans, qui l’agace tellement, mais sans le faire exprés évidemment. Elle n’y croit pas elle-même d’ailleurs. Mais bientôt la police est à la porte. Tout est vrai. On rit jaune parce que ce qu’elle vit et raconte est d’une tristesse infinie. C’est le récit d’une femme qui « perd » sa vie en faisant des ménages chez des bourgeoises qui savent vivre elles…. puisqu’elles consomment des produits chers donc de qualité (elle a testé). Une femme simple qui regarde trop la télé et s’enfonce dans la folie. Un texte dit avec une grande conviction par Amandine Rousseau. Un « seule en scène » à eviter en cas de dépression, ou si vous avez des problèmes d’argent, parce que ça cogne.
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Par Philippe Delhumeau - Lagrandeparade.fr/ Comme il est bon de rentrer chez Colette Nucci, directrice du Théâtre 13 / Seine ! La p’tite troupe de Philippe Car a installé ses loges à mi-chemin entre le bar et le hall d’accueil. Le public découvre ainsi sans voyeurisme derrière les fenêtres improvisées les comédiens se fardant pour "Le Conte d’hiver". Le spectacle commence ici avant même que les cloches élisabéthaines annoncent le début des festivités. L’ambiance est digne des grands soirs, le bar ne désemplit pas, les gens affichent des mines enjouées, les rires en témoignent, les verres s’entrechoquent dans un élan d’amitié, les conversations vont bon train jusqu’au…moment où une fanfare composée d’artistes de la troupe, cuivre en bouche, s’amuse comme lurons en foire en déambulant au-dessus des convives. La musique interrompt les brèves de comptoir. Bouche bée et yeux grands ouverts se lèvent comme un seul homme pour découvrir les musiciens. L’ambiance monte d’un cran, le meilleur est à venir.
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Le moins que l'on puisse dire, c’est que l’ouverture de « Nous avons les machines » des Chiens de Navarre est ébouriffante et le reflet tonitruant de tout ce qui va suivre…Amateurs d'humour et de folie, bienvenus! Les autres, passez votre chemin…parce que vous n’avez pas fini d’avoir une overdose de détails scabreux et sanguinolents durant cette pièce qui se moque de tout et d’abord d’elle-même! Pas de limite au délire pour ces huit interprètes bien décidés à explorer en long, à large et en travers les capacités du collectif à mettre à bas la raison individuelle pour faire exulter une orgie d’images aussi loufoques qu'éclairées sur tout ce qui mine notre quotidien et contaminera notre futur.
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Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Si l'oeuvre de Cervantès est un monument incontournable de la littérature, tout le monde est loin de l'avoir lue du fait de sa densité. La première qualité de cette pièce est donc dans l'adaptation de Sarkis Tcheumlekdjian qui réussit à rendre d'une extrême fluidité et lisibilité l'histoire du chevalier à la triste figure. Les mots coulent avec naturel, charment par leur poésie, leur humour grinçant et leur sagesse et, par le truchement d'une mise en scène brillante, tout le génie de Cervantès éclate sur le plateau en compagnie de l'épatante Déborah Lamy et des notes sensibles et délicates de Serge Begout.
Par Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ "La Mouette" est une comédie de moeurs dramatique qui dépeint non seulement les amours malheureux et trahis de deux jeunes gens victimes de leurs illusions mais elle raconte également l'échec d'un dramaturge à conquérir sa propre estime, vis à vis d'une mère inconséquente, actrice réputée nombriliste, et d'une amoureuse qui se laisse leurrer et charmer par le discours enjôleur de Trigorine, un écrivain à la mode. Dans cette pièce, en outre, Anton Tchekhov aborde la question du statut de l'art et des artistes. Irina Nikolaïevna Arkadina et son amant, Boris Alexeïevitch Trigorine, reconnus dans leur art, paradent et se permettent avec l'arrogance du succès de s'estimer des arbitres au jugement sûr tandis que Konstantin Gavrilovitch Treplev et Nina Mikhaïlovna Zaretchnaïa, qui sont dans les balbutiements de leur art, subissent un jugement-sanction de leurs aînés : Irina a des mots durs pour qualifier le travail de son fils, Trigorine en rejetant Nina la condamne à perdre toute confiance en elle et donc tout talent.
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