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Lennon et McCartney : une indéfectible amitié

  • Écrit par : Christian Kazandjian

lennonPar Christian Kazandjian - Lagrandeparade.com/ Une rencontre imaginaire entre Lennon et McCartney nous replonge dans le mythe qu’ont su créer, en une décennie, les Beatles.

New York , novembre 1980, Thanksgiving. En ce jour férié, d’ Â« Action de grâce Â», aux Etats-Unis, on cuit la dinde au four. John Lennon, qui vit à « La Grosse pomme Â», avec Yoko et ses enfants, sacrifie à la tradition. Il s’est mis aux fourneaux, quand sonne le timbre d’entrée. Apparaît, impromptu, sûr de lui et d’une amitié qu’il espère toujours ferme, Paul McCartney, l’autre pilier sur lequel s’est bâtie la maison Beatles. Les deux géants, sans laquelle le rock et la pop ne seraient sans doute jamais entrés dans l’ère d’une modernité planétaire, se retrouvent, dix ans après la dissolution des Beatles, loin de Liverpool qui les vit grandir et devenir « aussi célèbres que Dieu Â». L’échange, alors que la dinde rôtit, balance entre vacheries – dissensions anciennes, querelles d’égo – et élans d’amitié qu’allume la nostalgie. Il est question de, peut-être, reformer le groupe mythique, avec Ringo et George. Mais les obstacles surgissent après chaque échange, ainsi que vieilles rancÅ“urs que leur succès respectif, en solo, n’ont pas annulées, mais que les souvenirs heureux occultent momentanément. L’amitié liée dans un pub, par deux adolescents fous de musique, n’a jamais tout à fait été effacée. Lennon n’affirmait-il pas : « Je n'ai jamais demandé qu'à deux personnes d'être mes partenaires de travail ; l'une était Paul McCartney, et l'autre Yoko Ono Â».

Frères ennemis

Lennon et McCartney de Germain Récamier convoque les générations, celle de l’époque des Fab Four et celles qui ont suivi et continuent de s’émouvoir à l’écoute des chansons de Sgt Pepper’s ou Abbey Road. Il faut dire que la musique des Beatles sera, un jour, frappée du sceau de patrimoine immémorial, tant sa portée fut et reste universelle, Å“uvre, fruit de la collaboration de deux talents qui surent se nourrir d’une réelle amitié et d’une, pas toujours, saine rivalité : une confrontation nécessaire et fructueuse, au final, que n’auront pas abîmée les divergences politiques, les drogues. Partant d’un vÅ“u, d’un rêve, l’auteur a créé de toute pièce une rencontre, située 11 jours avant l’assassinat de Lennon, retraçant quelques épisodes de la vie d’un groupe qui révolutionna la musique populaire en à peine une décennie. Les échanges entre les deux frères ennemis plongent dans le processus même de la création confrontée à une dialectique bousculant les créateurs, leur insufflant force et envie.

Au cœur de la création

Saluons le choix de Camille Broquet, qui met en scène, de ne pas avoir opté pour des comédiens qui ressembleraient, peu ou prou, à Lennon et McCartney. Zuriel de Pesloüan (John) et Régis Lionti (Paul) sont les deux célèbres musiciens par le texte, les attitudes et situations supposées. Rappelons que cette rencontre n’a pas eu lieu telle qu’imaginée par l’auteur. Au spectateur de mettre sur le visage des comédiens celui des deux stars du pop-rock. Les extraits de chansons des Beatles aident à compléter l’illusion. Ce Lennon et McCartney nous offre un voyage vers une époque dorée, réveille une envie tout à coup pressante de fredonner une chanson, voire de réécouter un disque, ou la totalité de la production née du talent confinant au génie de John, Paul et de leurs complices Ringo Starr et George Harrison.

beatlesLennon et McCartney
De Germain Récamier
Mise en scène : Camille Broquet
Avec Zuriel de Pesloua et  Régis Lionti

Dates et lieux des représentations: 
- Jusqu’au 4 mars 2023 à La Folie Théâtre, Paris 11e (01.43.55.14.80.) les vendredis et samedis.


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