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Torobaka : deux génies dans l'arène, une fusion flamboyante du flamenco et du kathak

  • Écrit par : Julie Cadilhac

TorobakaPar Julie Cadilhac - Lagrandeparade.fr/ Deux danseurs sur le plateau qui se jaugent, s'évaluent. Deux cultures, deux personnalités qui font dialoguer leur art respectif et leurs racines. Sur scène se dessine peu à peu une danse hybride exclusive et se démontre, avec autant d'éclat que d'évidence, la fertilité de cette démarche esthétique.

Israël Galvan et ses chaussures à talons qui frappent le sol, cadencent chaque mouvement, Akram Khan et ses pieds nus qui embrassent le plancher ou décollent en pas légers, ont en commun la célérité et la précision du mouvement et la tenue du corps. Ils sont accompagnés de musiciens et de chanteurs prodigieux qui, eux aussi, de par leurs spécificités, participent à ce métissage flamboyant d'élégance et de sacré. La partition musicale de ce spectacle est en effet à saluer pour sa qualité, sa chaleur communicative et son inventivité. Le génie de cette création chorégraphique et sonore réside en la présence de ces antithèses : l'osmose flirte sans cesse avec la singularité, l'humour avec le spirituel, la complicité avec la rivalité. Dans ce Torobaka, on ne cesse de se voler la voix et de se la rendre, de se confronter à l'autre pour mieux fusionner avec lui ensuite, de tirer son inspiration d'éléments simples ( le taureau sévillan et la vache indienne et leurs sabots, les occupations quotidiennes de l'individu...) pour s'élever mieux ensuite dans des sphères plus conceptuelles et éthérées.
La connivence de ces deux danseurs d'exception exulte sur le plateau et l'hommage superbe qu'ils rendent à la tradition en la rehaussant d'une modernité évidente se révèle fascinante. Torobaka peut sembler exigeant et susceptible de n'intéresser qu'un public d'initiés: il n'en est rien. Cette chorégraphie baignée de pénombre et de chants vibrants raconte une histoire merveilleuse à la portée universelle : lorsque deux cultures se rencontrent, si l'intelligence et la sensibilité sont les bagues de leur union, le mariage s'avère aussi harmonieux qu'admirable. Torobaka, ce sont les noces brillantes du flamenco et du kathak.

TOROBAKA de et avec Israel Galván et Akram Khan
Musique arrangée et interprétée par David Azurza, BC Manjunath, Bobote, Christine Leboutte


Conception lumières : Michael Hulls
 / Conception costumes : Kimie Nakano
 / Son : Pedro León
 / Direction des répétitions : José Agudo / 
Coordination de production : Amapola López
 / Direction technique : Richard Fagan / 
Coordination technique : Pablo Pujol
 / Décors : Marcos Avilés / 
Lumières : Stéphane Déjours
 / Coordination de tournée : Amapola López

Durée : 1h10

Dates des représentations:
- Les 1 et 2 décembre 2015 au Théâtre de Nîmes
- Les 19 et 20 février 2016 au Centre National des Arts ( 53, rue Elgin , Otawa (Ontario) Canada )
- Les 27 et 28 février 2016 au Celebrity Series of Boston
- Du 2 au 5 mars 2016 au BAM ( Brooklyn Academy of Music )
- Le 15 mars 2016 à l’Irvine Barclay Theatre ( 4242 Campus Drive - Irvine )
- Les 18 et 19 mars 2016 au Center for the Art of Performance at UCLA
- Du 7 au 9 avril 2016 au Grand Théâtre de Provence - Aix-en-Provence

Crédit-photo: Jean-Louis Fernandez

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