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Zombillénium : un film d’animation intelligent et drôle, à voir en famille !

  • Écrit par : Sylvie Gagnère

ZombilleniumPar Sylvie Gagnère - Lagrandeparade.fr/ Dans le parc d’attractions d’épouvante Zombillénium, les monstres ont le blues. Non seulement zombies, vampires, loups-garous et autres démons sont de vrais monstres dont l’âme appartient au Diable à jamais, mais ils sont fatigués de leur job, fatigués de devoir divertir des humains consuméristes, voyeuristes et égoïstes, bref, fatigués de la vie de bureau en général, surtout quand celle-ci est partie pour durer une éternité... Jusqu'à l'arrivée d'Hector, un humain, contrôleur des normes de sécurité, déterminé à fermer l’établissement. Francis, le Vampire qui dirige le Parc, n’a pas le choix : il doit le mordre pour préserver leur secret, mais Blaise le loup-garou en fait autant. Transformé en une drôle de créature, séparé de sa fille Lucie, et coincé dans le parc, Hector broie du noir... Et s’il devenait finalement la nouvelle attraction phare de Zombillénium ? 

Arthur De Pins a adapté sa propre bande dessinée éponyme dans un film d’animation très réussi. Le générique de début, esthétiquement superbe, en rouge et bleu, inspiré de l’iconographie soviétique, pose tout de suite l’ambiance. Loin d’être juste une histoire de monstres, ça parle également de rapports sociaux, de capitalisme et d’avidité, mais aussi de lutte.

La galerie de portraits est très aboutie, d’Hector, le bureaucrate pointilleux, à Gretchen, la sorcière en stage qui connaît une très belle évolution, en passant par Steven, le vampire bellâtre (le vrai méchant du film), Francis, le vampire qui protège les zombies, l’institutrice revêche et cruelle et le poivrot du coin, ancien mineur, qui a décidé d’utiliser son fusil sur tout ce qui semble pas tout à fait humain.

Plein de trouvailles assez géniales (Satan qui parle par l’intermédiaire de flammes qui sortent d’un écran, le skate-board-balai de la sorcière, ou encore Cerbère, dont la troisième tête est celle d’un minuscule roquet, bourré de références parodiques (à « Thriller », évidemment, mais aussi au héros glamour de « Twillight », ou à la musique des « Corons » de Bachelet – le parc a été construit selon la légende sur une mine détruite par un coup de grisou), Zombillenium brille en outre par ses dialogues, très réussis et souvent très amusants.

C’est réjouissant, mené à un rythme d’enfer, tenu par une bande-son impeccable, et graphiquement très beau, avec de grands à-plats de couleurs.

Divertissement au premier degré, mais également réflexion intéressante (on est toujours le monstre de quelqu’un), histoire d’amour entre un père et sa fille, romance, dénonciation du pouvoir de l’argent, c’est un film plus profond qu’il n’y paraît, mais qui ne perd jamais son fil conducteur : être drôle !

Avec ses différents niveaux de lecture, Zombillenium sera apprécié par les adultes, et par les enfants (à partir de dix ans) : une bonne idée de sortie en famille pour les vacances.

Zombillénium
Animation – 1 h 18
Date de sortie en France  : 18 octobre 2017
Scénario et réalisation  : Arthur de Pins et Alexis Ducord
Animation  : David Nasser
Avec les voix de : Emmanuel Curtil, Alain Choquet, Kelly Marot

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