Par Félix Brun - Lagrandeparade.com/ 1981, quelque part dans le désert entre le Mexique et les Etats-Unis…Elda et Omar viennent de quitter leur famille respective pour essayer d’atteindre clandestinement le Texas…

2012, Isabel et Martin se marient, le jour des morts. Martin croit que son père Omar a disparu, mort après avoir abandonné sa femme Elda…mais Omar apparait à Isabel et va révéler les raisons de sa disparition…2014, le neveu d’Omar, Edouardo a fui le Mexique et débarque à son tour dans la famille…va-t-il en livrer les secrets… ?
Natalia Sylvester signe une épopée familiale à la manière de ces récits mythologiques ou de ces chansons de geste du moyen-âge : depuis la périlleuse traversée du désert et de la frontière texane, la corruption et la brutalité des passeurs, la délicate adaptation à une nouvelle langue, la difficile intégration à une culture et des traditions différentes, la rupture avec ses parents, ses amis, la terre où l’on a grandi…

[bt_quote style="default" width="0"]Un jour tu y repenseras et tu auras la nostalgie de cette souffrance, de la sensation d’être totalement vivante. [/bt_quote]

Le roman est d’une construction singulière : les chapitres alternent l’histoire de cette migration entre 1981 et 2012, racontant le parcours épique de cette famille, avec deux visions dans le temps. Le livre aborde plusieurs thèmes, le mensonge, la vérité, le pardon, le secret, la volonté. « Le pardon est le fruit de la patience. »

Un très bon moment de lecture, un bel ouvrage qui aborde le problème de la migration avec acuité et simplicité ; un roman lumineux et captivant.

[bt_quote style="default" width="0"]Tant qu’on poursuit un but, on n’a pas perdu la course. [/bt_quote]

C’était le jour des morts
Auteure : Natalia Sylvester
Traduction : traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Benoîte Dauvergne
Editions : De l’aube 
Date de parution : 21 janvier 2021
Prix : 24€

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