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Sylvie WeilPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Ceci n'est pas une biographie, avertit-on dans l'à propos. Bien sûr que c'en est une. Au sens des plus étymologiques:  une vie, écrite. Une durée vécue, vraiment vécue, qui se trouve rétro-éclairée par l'écriture, une vraie écriture. Bref, pas de doute: une vraie biographie.

Lire la suite : Chez les Weil : "ceci n'est pas une biographie"

ManetPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ On traverse un atelier en émoi. On enjambe les gravats du chantier haussmannien. On essuie les plâtres de la Commune, on assiste au bricolage effervescent de la Troisième République. Y soulevant bruyamment de la poussière, l'impressionnisme se dégage des carcans académiques. Tout autour de Manet est affaire d'agitation où s'ourdissent, laborieusement et dans la fièvre, mille entreprises, jusqu'à sa propre réussite sociale, artistique ou en amour. Si tant est que la satisfaction d'une pleine réussite fasse partie des plans de la providence pour cet homme secret, tiraillé par ses contradictions et épris d'intensité toujours renouvelée. Car le secret l'entoure, et d'abord dans son intimité: il porte sur les fonds baptismaux la chair de sa chair, fruit volé d'une relation illicite, fils dont il ne reconnaît pas officiellement la paternité. Ce halo mystérieux qui l'auréole relève aussi de l'aura quand il s'étend au milieu artistique, l'érigeant en l'icône incomprise et boudeuse qu'on sait de l'impressionnisme.

Lire la suite : Sophie Chauveau : un portrait admirablement romancé d'Edouard Manet

Antoine LeirisPar Félix Brun - Lagrandeparade.fr/ Le 13 novembre 2015, au Bataclan, Hélène, fan de musique rock et surtout de la vie, jeune, élégante et jolie, « brune à la peau de lait », est morte assassinée par des êtres innommables. « Quelques hommes en colère ont fait entendre leur verdict à coups d’armes automatiques. Pour nous ce sera la perpétuité. »

Lire la suite : Antoine Leiris : « Aimer les mots sans les craindre »

CorsePar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Les Editions Alexandrines sont des nomades dans l'âme et des conteuses de vocation. Leur champ de prédilection est double: raconter la petite et la grande histoire de célèbres destinées et suivre les pas d'écrivains de par le monde.

Lire la suite : Thierry Ottoviani : la carte littéraire d'un voyage en Corse

SelfiesPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ Il semble n'y avoir d'entente que légendaire entre le mot et l'image. Légendaire au sens littéral du terme et au sens fantasmatique - encore que le fantasme laisse, et c'est là somme toute sa fonction, à désirer. Ainsi dans une légende accompagnant une image, le mot fait office de commentaire signalétique pour éviter qu'un regard non-initié ne s'égare dans les abysses hypnotiques de l'image à la prendre trop à la lettre, de celles qui n'arrivent que par négligence comme quand le facteur se trompe de destinataire. Ce contexte où le mot vient guider l'esprit face aux impasses de l'image brute, on appelle cela une légende. Il dit que sans l’intervention d’un trait d’union, le mot et l’image se tournent toujours le dos, dussent-il se courir après, l’un demeurant attaché à l’esprit de la lettre, l’autre le narguant qui sait, de ses courbes insaisissables.

Lire la suite : Sylvie Weil : un élégant album de selfies littéraires

Gilles LapougePar Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/  A plus de 90 ans, Gilles Lapouge est plus connu au Brésil que dans son propre pays, la France. Alors que c’est sans conteste l’une de nos plus belles plumes. Souvent à deux doigts d’avoir un grand prix littéraire, il est toujours passé à côté des récompenses, notamment avec « Les Folies Königsmarck », « l’Incendie de Copenhague », ou « Le Bruit de la neige », et « L’âne et l’abeille », récemment. Et le pire, c’est qu’il a l’air de s’en moquer comme de sa première pige au quotidien O Estado, dans lequel il écrit depuis soixante-cinq ans.

Lire la suite : Gilles Lapouge ou l’humilité incarnée

Simone de Beauvoir et les femmesPar Catherine Verne - Lagrandeparade.fr/ L'étude proposée dans ce livre tente de rendre compte du silence de Mlle de Beauvoir sur ses relations homosexuelles et de ses conséquences d'un point de vue intellectuel. La pertinence du sujet se trouve postulée par un auteur sans doute convaincu de réaliser là une oeuvre qui devrait faire événement, à peu près autant que d'autres révélations scandaleuses dans l'histoire des idées, ainsi sur les rapports entre Heidegger et le nazisme, ou sur le père abandonniste que fut notre révolutionnaire donneur de leçons en matière d'éducation, J-J Rousseau. Interroger la légitimité fondamentale de telles enquêtes biographiques relève d'un débat que n'engage pas ici l'ouvrage, posant d'emblée la nécessité de confronter la philosophe à ses choix de vie pour valider son positionnement intellectuel.

Lire la suite : Marie-Josèphe Bonnet : le Coming out et les dessous choc du Castor

sinéPar Guillaume Chérel - Lagrandeparade.fr/ Un nouveau hors-série de Siné-Mensuel, vient de paraître. Intitulé « Vive la chienlit », ce neuvième tome de la biographie dessinée de l’ancien membre de Charlie-Hebdo s'achève sur Mai 68 et son histoire d'amour avec Catherine (Sinet) et il commence sur les chapeaux de roue avec un très surprenant voyage dans la Chine de Mao. Où l'on voit Siné contraint à une séance d'autocritique par les « camarades chinois » pour cause de dessin équivoque… Le voyage picaresque passe aussi, bien sûr, par la révolution cubaine et la toute jeune république Algérienne où l'on découvre l’actuel président Bouteflika, alors ministre des affaires étrangères, entrant clandestinement au club Med grâce à Siné. Le dessinateur est alors en charge de tout le graphisme de la compagnie du gaz et du pétrole algérien la Sonatrach. Une fois encore, Siné nous offre sa vision décapante d’une partie de notre histoire. Drôle, tendre et virulent comme seul sait l'être Siné, cet ouvrage ravira les fans de « Groland ». Sinon s’abstenir… Siné est l’auteur de la phrase géniale qui l’honorera sur sa pierre tombale : « Mourir, plutôt crever ! ». C’est le dernier des Mohicans de la période Hara-Kiri, depuis la mort de Cavanna et du Professeur Choron, évidemment. Il n’est plus Charlie, il est Siné à jamais.

Ma vie, mon œuvre, mon cul !

Auteur : Siné

Siné-Mensuel, hors-série, 8 euros.


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