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La Tour de 300 mètres - Le musical : la mise en scène de Marc Derenà la gloire de Gustave Eiffel…

  • Écrit par : Serge Bressan

eiffelPar Serge Bressan - Lagrandeparade.fr / « La Tour Eiffel m’a toujours fasciné. A elle seule, elle symbolise depuis plus d’un siècle la ville de Paris, la France mais également les progrès techniques et scientifiques du 19ème siècle, confie Marc Deren. Né à Dijon en 1983 dans une famille de mélomanes, il a grandi entre solfège, piano et chant. Adolescent, il découvre la comédie musicale, version Broadway, tout en se lançant dans des études de médecine à la Faculté de Dijon puis de Nancy. Il exercera à Paris comme médecin- anesthésiste- réanimateur- métier qu’il abandonne pour se consacrer à sa passion : la comédie musicale, celle de Broadway et du West End. Après avoir collaboré au projet « Frigo, le musical Â» en 2017, il présente « La Tour de 300 mètres. Le Musical Â». Parce que, oui, la Tour Eiffel vaut bien une comédie musicale !

Retour sur histoire. En 1889, Paris accueille l’Exposition Universelle. Par tradition, la ville organisatrice se doit de proposer une réalisation artistique ou architecturale censée passer à la postérité. La France s’adresse à Gustave Eiffel, né à Dijon, ingénieur métallurgiste patron d’une entreprise de construction prospère et lui commande la « Tour de 300 mètres Â»- qui sera la « porte d’entrée Â» de l’exposition et construite en deux ans. Avec cette Tour, l’Expo universelle veut célébrer le centenaire de la Révolution française… Sur scène, c’est donc l’histoire de la Tour Eiffel. Les premières esquisses, les doutes de Gustave Eiffel (campé efficacement par David Eguren) dont la femme vient de mourir, le soutien indéfectible de sa fille qui dit à son père : « Cette tour, on va la construire pour Maman Â»â€¦ c’est le temps de la « Belle Epoque Â» en France, défilent personnages fictifs et historiques, parmi lesquels Guy de Maupassant, les riverains du Champ-de-Mars parmi lesquels l’ineffable et hystérique opposante au projet, la Comtesse de Poix ou encore les ouvriers qui ont bâti l’édifice, parmi lesquels Angelo, charpentier sur la tour, qui fait une chute mortelle du premier étage. L’accident sera passé sous silence, les constructeurs achètent le silence de la jeune veuve à prix d’or. On parle, on chante, on danse jusqu’à l’inauguration de la « dame de fer Â»â€¦
Avec « La Tour de 300 mètres. Le Musical Â», l’auteur déroule avec intelligence l’histoire de la Tour Eiffel à travers celles d’un homme (Gustave Eiffel) et d’une période (la Belle Epoque)- dans une note d’intention, Marc Deren confie : « Dans ce spectacle, j’ai voulu remonter le temps pour transporter le spectateur à une période où le terme « Belle Epoque Â» n’existait pas. Il ne s’agit pas seulement de découvrir le destin d’un homme dont le monde entier connait le nom. Il s’agit aussi de partager son for intérieur, retrouver la spontanéité de sa vision et celle de ses contemporains… Â» Dans cette pièce, on applaudit la belle idée de faire descendre la Comtesse de Poix (délicieuse Véronique Hatat), magnifiquement rebelle et hystérique, dans le public pour distribuer des tracts contre la construction de la Tour Eiffel, et aussi le beau moment d’émotion après la mort de l’ouvrier italien tombé du premier étage, et le chagrin immense de sa veuve. Malheureusement, on regrettera deux points faibles : une mise en scène et une chorégraphie qui assurent le minimum syndical, sans la moindre recherche d’inventivité, et le fil rouge de l’histoire avec le personnage du journaliste anglais affublé d’un accent aussi ridicule que dépassé.
Et c’est ainsi que « La Tour de 300 mètres. Le Musical Â» offre un moment agréable sans toutefois atteindre les sommets du genre : au spectateur, on promet le 3ème étage de la Tour Eiffel, il ne montera pas plus haut que le 1er étage…

« La Tour de 300 mètres. Le musical Â» de Marc Deren
Livret, paroles et musique : Marc Deren
Mise en scène : Julien Rouquette, assistante : Margaux Lloret
Avec Juliette Behar, Matthieu Brugot, Stanislas Clément, David Eguren, Véronique Hatat, Claudia Palleschi, Nicolas Soulié
Direction musicale : John Florencio
Chorégraphies : Amélie Foubert
Décors : Pierre Pothier
Lumières : Vincent Para
Costumes : Zoé Imbert
Durée : 1h20.

Dates et lieux des représentations : 
- du jeudi au samedi, 19h. Dimanche, 17h. Jusqu’au 29 juin 2019 au Théâtre des Mathurins  ( 36 rue des MathurinsMonsigny, 75 008 Paris)  - Tél. : 01 42 65 90 00 -  www.theatredesmathurins.com


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