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Bright Shadows : un bel univers musical riche en contrastes

  • Écrit par : Dominique Flacard

paceoPar Dominique Flacard - Lagrandeparade.com/ Au confin d'influences aussi diverses que l'électro pop de James Blake, les rythmiques et gammes d'Afrique de l'Ouest, la force créatrice d'un J Coltrane et les trames sonores des synthétiseurs à la manière de Boards of Canada, l'album « Bright shadows » nous livre une matière musicale en renouvellement constant d'un titre à l'autre.

Oppositions de tempi, de couleurs sonores, d'amalgames savoureux entre timbres instrumentaux ou vocaux et traitement du son, entre répétitions et improvisations le caractérisent. Toutes les compositions, dans lesquelles une place de choix est attribuée à la voix, sont signées Anne Paceo.

L'album commence par une série de vocalises souples et répétitives interprétées par le trio vocal constitué d'Ann Shirley, de Florent Mateo et d'elle-même connue jusqu'à présent en tant que batteuse. Les paroles des chants sont écrits, pour huit d'entre eux, en langue anglaise. Un nouveau jeu d'opposition entre paroles en anglais puis en français accroche l'oreille de l'auditeur dans le septième titre «  Stranger ». Quant au quatrième titre « Nehanda », il a nécessité la création d'une langue imaginaire pour mettre en valeur les rythmes africains, le pentatonisme qui symbolisent la figure héroique de Néhanda Nyakasikana, résistante zimbabwéenne. Un traitement fusionnel entre les voix et le saxophone qui sont souvent liés, comme si l'un était le reflet voire l'ombre de l'autre, se retrouve dans plusieurs titres ; ce trompe l'oreille donne de la consistance et une épaisseur fluide au discours musical. L'aspect vocal est présent dans les grandes improvisations lyriques du saxophone en la personne de Christophe Panzani. On l'aura compris, le vocal imprègne l'ensemble des compositions et en est le fil conducteur.

L'électro, manipulé par Tony Paelman aux Keys et synthétiseurs basses, assoit et affirme le caractère étrange de certaines pièces nous immergeant dans un univers planant et désincarné dont « Stranger » est le représentant le plus riche en combinaisons sonores variées qui évoluent et se tranforment au cours du morceau. Le temps est arrêté grâce à des nappes sonores étirées sur lesquelles ondulent des mouvements mélodiques ralentis. Pierre Perchaud à la guitare vient compléter et enrichir l'orchestre.

Produit par Laborie Jazz, ce nouvel album «  Bright shadows » qui jongle entre pop électro , musique traditionnelle, jazz, est disponible à partir du 25 Janvier 2019. Souhaitons que cette année musicale lui soit favorable .

Bright Shadows
Produced by Laborie Jazz
Executive producer : Jean-Michel & Elie Leygonie
Recorded by Boris Darley at Studio Besco
Additional recordings by Tony Paeleman at Studio des Bruères and Boris Darley at Sweet Ohm Studio
Mixed by Tony Paeleman
Mastered by Raphaël Jonin
Photos by Sylvaon Gripoix
Artwork / Design by Jérôme Witz
Worldwide Digital Distribution by IDOL
Distribution by SOCADISC
Parution : 25 janvier 2019

Le site de l'artiste

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